Algérie

H’lal alihoum, H’ram Alina



Le défi de l’heure Chaque commémoration véhi-cule une charge émotionnelle, parce qu’historique, et l’événement célébré ne peut être évoqué sans faire l’objet de comparaison afin d’évaluer le chemin parcouru. Le recouvrement de la souveraineté sur deux médias lourds et stratégiques, la radio et la télévision, en fait partie. Stations régionales, la radio et la télévision ont pris de l’envergure pour se positionner dans un environnement médiatique plus important. En regard des progrès de la technologie, cette amélioration paraît couler de source. Pour certains, nous sommes en retard, pour d’autres, la concurrence est rude. Il y a 46 ans, quand des Algériens avaient remplacé au pied levé les Français, on ne pensait pas concurrence mais défi. Le challenge a été relevé et radio et télévision ont été pour beaucoup dans le développement socioéconomique, la consolidation de l’indépendance, la préservation de l’unité nationale et l’émancipation des populations. Le contexte a, aujourd’hui, changé. Il ne s’agit plus de chanter la Révolution ou de répercuter l’idéologie en vogue, mais de s’affirmer et de préserver son identité, et sa culture; d’améliorer l’image du pays et de faire jeu égal avec d’autres médias ou, tout au moins, contrer les attaques que nous subissons de la part de chaînes hostiles. Il n’y a aucune gloire à tirer de la qualité des équipements si ces derniers ne sont pas mis à profit pour reconquérir un audimat qui a déserté le petit écran au profit d’autres qui en profitent pour diffuser un venin mortel car pris pour argent comptant par des millions de parabolés. Combien de fois l’Algérie ne s’est-elle pas retrouvée dans la peau de l’accusé obligé de se justifier parce qu’ayant failli à informer et capter l’attention de ses enfants? La force de l’image et du son n’est plus à démontrer. De simples images, qui ont fait le tour du monde, ont permis de démystifier un combat et de s’assurer le soutien de la communauté internationale pour une cause qui paraissait compromise; la force du verbe a réussi à enfermer tout un pays dans un «Kituki» assassin, et les Américains ont berné le monde par des images réalisées en circuit fermé lors d’une certaine tempête qui s’était abattue sur l’Irak. Si la presse écrite a su être à la hauteur, au vu de la diversité des titres et des opinions, pourquoi la télévision est-elle restée à la traîne? Quand elle veut s’en donner la peine, l’ENTV sait retenir l’attention pourtant, comme cela a été le cas durant le Ramadan, car ignorer les exigences du téléspectateur revient à laisser le champ libre aux feuilletons moudablaja qui ont envahi notre quotidien et permis l’émergence de stars étrangères au détriment de nos artistes. Considérant les appels téléphoniques qui explosent son standard, la radio a réussi sa mue. Il n’en va pas de même pour la télévision. Canal Algérie et A3 ne sont pas vécus comme une diversité, mais perçus comme un simple clonage. Le moment est, peut-être, venu de faire la Révolution à la télé.   Miloud Horr


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