Algérie

H’lal alihoum, H’ram Alina


Coucou, nous revoilà! C’est probablement bête de le relever mais, en vacances, les syndicalistes sont en vacances. Pas question de travailler ou d’en rajouter; déjà qu’il y a fort à faire durant l’année. Ce sera donc avec la reprise des cours que les syndicalistes, dits autonomes, reprendront le «travail». Et bien sûr, comme le veut le b.a ba du syndicalisme moderne, le travail consiste à ne pas travailler. CNAPEST et CLA, puisque c’est d’eux qu’il s’agit, prétendront tout le contraire et affirmeront qu’ils travaillent, sauf qu’ils se contenteront de ne pas travailler. Et dans le meilleur des cas, de ne pas empêcher leurs collègues de le faire. Ce qui est déjà un acquis.En se comportant de la même manière dans le fond, sans en adopter la forme, tous les travailleurs algériens font grève. La seule différence est que «Cnapistes» et «Classistes» se contentent de deux ou trois jours par mois, quitte à se mettre à dos le ministère de tutelle et que les autres le font en douce en passant les huit heures quotidiennes légales en autorisations de sortie, déplacements, missions et autres artifices pour ne pas trop s’user afin de se retrouver frais et «dispo» quand l’heure de la retraite sonnera. Probablement pour se dégotter un petit boulet dans une entreprise privée et travailler. Réellement. A force de tirer sur la corde, elle s’use et les grèves deviennent sans intérêt. C’est certainement la raison qui a fait que le mot d’ordre de grève a été très peu suivi, hier. Il ne faut, certes, pas jeter la pierre à ceux qui se battent pour s’assurer un meilleur salaire; d’autant plus que l’avenir peut nous réserver des surprises et la première d’entre elles est cette chute brutale du baril qui nous avait habitué, ces dernières années, à rêver de châteaux là où la nature du sol ne le permet point, une crise qui nous contraint d’entrevoir un avenir moins coloré. Les mêmes revendications sont remises sur la table: régime indemnitaire, statut particulier et revalorisation du point indiciaire qui aura un impact certain sur la fiche de paie. Vu sous cet angle et considérant l’empressement à augmenter les salaires des députés, et des autres commis de l’Etat, les enseignants se trouvent des motifs de légitimité concernant leurs exigences. Ont-ils raison ou tort? «Seuls ceux qui ressentent sa brûlure savent ce qu’est une braise». C’est fort de cet adage populaire que grévistes et syndicalistes poursuivront leur «travail». Une grève est même prévue pour les 9, 10 et 11 novembre prochain. L’année s’annonce bien. En attendant, l’école algérienne régresse et ce ne seront pas les résultats du bac 2008 qui constitueront un argument contradictoire. L’Université croule sous la médiocrité, le LMD est un échec, les étudiants sont poussés au suicide ou se transforment en assassins, et nos universitaires peinent à trouver un emploi sursitaire d’une année. Pourtant beaucoup d’initiatives sont prises. A Benbouzid, donc, de prendre ses dispositions et à la baraka de faire le reste afin que les prix de l’or noir reprennent des couleurs. Miloud Horr
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