Algérie

H’lal alihoum, H’ram Alina



Quel dispositif imaginer ? C’est une défaillance technique qui serait la cause de l’accident qui a fait 8 morts jeudi près d’El-Malah, quand un car roulant vers Aïn Témouchent a fini sa course contre un arbre. Au-delà des morts qui sont venus allonger une liste déjà bien longue, ce sera le contrôle technique qui est à l’index. Un COTA qui avait déjà montré les limites de son efficacité quand des cas similaires ont été signalés par le passé. Selon l’enquête, ce serait la direction qui aurait lâché et qui a fait que le conducteur a perdu le contrôle de son véhicule vieux de 32 ans. Un âge qui apparaît clairement sur la plaque minéralogique, pourtant, et qui aurait dû attirer l’attention du service des mines pour un examen plus approfondi, si bien sûr il est admis de voir un transport en commun circuler après tant d’années d’exploitation sévère qu’aggravent l’état de nos routes et la manière de conduire imprimée par des changements de main fréquents.Quand il avait été institué, le contrôle concernait la vérification de la direction, du freinage et de la suspension. Si l’on considère que le véhicule a passé son contrôle, le contrôleur n’aurait jamais dû délivrer de quitus; à charge pour le propriétaire de se mettre en conformité pour reprendre une exploitation indue, si -et au risque de nous répéter- nous admettons que des véhicules continuent d’encombrer la chaussée, alors qu’ils auraient dû prendre leur retraite avant le début du siècle. Les autorités concernées ont réagi en affichant leur volonté de revoir les cahiers de charges. Une décision qui prête à questionnement quand on sait que c’est l’aspect technique qui a conditionné l’ouverture des centaines de centres qui ont brusquement envahi le paysage. La mesure fait illusion tant que le parc est en phase de renouvellement, mais avec l’introduction de la taxe Djoudi sur les véhicules neufs qui n’a servi qu’à doper le marché des véhicules d’occasion, un retour de manivelle dramatique est à craindre dans un avenir proche. Quand il avait été institué, le COTA avait été bien accueilli par les Algériens, parce que sécurisant et obligatoire pour tous, même s’il a fait grincer des dents les propriétaires de véhicules neufs qui trouvaient -à juste titre d’ailleurs- qu’il était prétentieux qu’un bricoleur qui a acquis au rabais une station de contrôle puisse «corriger» le produit de constructeurs prestigieux. Ce qui avait fait dire aux mauvaises langues que le contrôle est un moyen supplémentaire pour plumer les Algériens. Les plus critiques déclaraient qu’il suffisait de consulter la liste des propriétaires des centres qui avaient -comme par hasard- acquis le matériel qu’il fallait au bon moment, pour comprendre que la mèche avait été vendue et que les destinataires de l’information possèdent de solides relations là où les lois se fabriquent. D’autres, désabusés, prétendent que chaque loi est une porte ouverte sur l’immense marché de la corruption, car il est difficile d’imaginer que le cercueil ambulant qui transportait les futures victimes puisse résister à un contrôle technique respectable. Faut-il créer des contrôleurs pour contrôler les centres? Miloud Horr


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