Algérie

H’lal alihoum, H’ram Alina



Défendre ses intérêts, simplement La leçon semble être retenue: plus question de laisser l’initiative aux investis- seurs étrangers dans des actions de partenariat ou de leur abandonner les commandes. Ouyahia qui recherche une participation algérienne minimale de 51%, dans toutes les opérations futures, veut donner le la à la nouvelle politique gouvernementale. Investir utile dans l’industrie, l’agriculture, l’agroalimentaire, sera le mot d’ordre et les destinations nouvelles des capitaux des candidats à l’investissement en Algérie. Une mesure qui aura des difficultés à passer, non pas parce que les IDE voudront bouder les orientations du chef du gouvernement, mais parce que les morceaux de choix ont été déjà distribués.  Il n’est jamais trop tard pour bien faire, certes, l’essentiel étant de rectifier le tir. Les Algériens ne peuvent, cependant, s’empêcher de se demander ce qui a «aveuglé» les responsables concernés au point de se laisser convaincre que partenariat signifie partage, en position minoritaire, d’un patrimoine et d’une source de richesses qui ont mis des années à se dessiner, même si le moyen de production connaissait des difficultés -passagères ou avérées. D’autant plus qu’au moment des opérations, le pays ne venait pas aux rounds de négociations en position de faiblesse, mais fort d’une aisance financière et d’une confiance retrouvées. Comme pour mettre en garde les futurs bailleurs de fonds de projets en Algérie, le chef de gouvernement s’est tourné vers les opérateurs nationaux afin de les encourager à fournir plus d’efforts et à devenir ces capitaines de l’industrie capables de faire de leurs entreprises des moyens économiques et industriels compétitifs. D’une part, pour combler l’éventuel «boycott» des étrangers, parce que jugeant la nouvelle offre peu rentable dans des créneaux moins juteux, du moins à court terme; tout en se donnant, d’autre part, les moyens d’atteindre les objectifs assignés, à savoir la diversification des exportations et l’autosuffisance alimentaire. Si une telle mesure est de nature à réjouir les Algériens qui s’inquiétaient de voir leur «filer» leur pays entre les mains, il ne suffira pas pour autant de faire appel aux nationaux pour compenser le déficit des étrangers, mais de leur offrir les mêmes avantages et les mêmes facilités qu’à ceux qui sont venus pour faire des bénéfices colossaux en très peu de temps et repartir sans laisser de traces. Ni des usines qui devaient les rappeler à notre bon souvenir ni des entreprises qui devaient continuer à créer ces richesses et ces emplois qui ont permis leur participation factice à l’effort de reconstruction nationale. Il n’y a pas de honte à vouloir se protéger et à vouloir protéger son économie, chaque pays étant libre d’instaurer les règles de jeu qui lui conviennent. Aux gouvernants de savoir ce qu’ils veulent, car les autres le savent. Le Président a eu le courage de reconnaître que des erreurs ont été commises. Que ceux qui ont la charge de concrétiser le programme présidentiel aient le courage d’en tirer les conclusions. Et d’éviter de retomber dans les mêmes travers. Chasser ceux qui ont manqué de clairvoyance et de visibilité est un acte de protection. Miloud Horr


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