Algérie

H’lal alihoum, H’ram Alina



Les bonnes nouvelles arrivent Doucement mais sûrement, des méca-nismes sont en train de se mettre en place pour assurer un bon mois de Ramadhan aux Algériens. Conscient des dysfonctionnements qui ont caractérisé les «éditions» passées, le gouvernement est décidé à appliquer une politique de protection sociale réaliste afin de préserver le pouvoir d’achat des couches démunies, leur donner l’occasion de passer un mois dans la ferveur et la dignité pour ne pas avoir à passer des nuits blanches à réfléchir à la manière de garnir la table du lendemain. C’est dans ce contexte que le ministre du Commerce a annoncé qu’une enveloppe de 2,5 milliards de dollars a été consacrée au soutien des prix de produits alimentaires. L’effort est à souligner d’autant plus que la TVA concernant les viandes blanches sera supprimée, ce qui devrait faire chuter les prix à la consommation de 10%, une baisse qu’il faudra ajouter aux 5% constatés concernant les viandes rouges, selon El Hachemi Djaaboub.Si le «peu de pays au monde font des efforts similaires en direction de leurs populations», lancé par le ministre, s’apparente à du populisme, il demeure que l’effort est réel. D’une part parce qu’il s’agit d’un investissement «improductif» et d’autre part parce qu’il va à contresens des injonctions du FMI qui «veille jalousement» aux équilibres macroéconomiques du pays et à la bonne santé d’une économie où social ne fait pas ménage avec orthodoxie financière et dépenses «superflues». Du discours du président de la République prononcé lors de la rencontre avec les élus, le mois passé, les Algériens ont retenu que leur pays n’a pas aliéné sa souveraineté et que les «erreurs» évoquées ne se répèteront pas. L’Algérie est un pays qui est sorti de la mauvaise passe dans laquelle il se trouvait, une situation qui avait donné l’occasion à des hommes -beaucoup plus qu’à des institutions- de lui dicter une conduite qu’il n’aurait jamais dû appliquer si l’intérêt suprême de la Nation avait été mis en avant quand les choses avaient commencé à se gâter durant le siècle dernier. Les années de terrorisme et les énormes besoins qui se sont fait ressentir par la suite, la difficulté de satisfaire tous et tout, et l’impérieuse obligation de redresser beaucoup de secteurs défaillants à la fois, ont fait naître un sentiment de frustration chez le citoyen qui s’est senti trahi et livré à lui-même, alors qu’il pensait être l’objet d’égards du fait d’une résistance héroïque méritoire. Le fait est que la masse ne réfléchit pas et qu’elle a, plutôt, tendance à voir se concrétiser des promesses dans l’immédiat; chacun s’attendant à ce que l’Etat vienne frapper à sa porte pour considérer sa situation et satisfaire ses «caprices». Tel n’est malheureusement pas le cas, ni en Algérie, ni en Amérique où les sinistrés de l’Ouragan Katrina vivent encore, 3 années après, dans l’oubli alors que des centaines de milliards de dollars sont consacrés à des guerres inutiles. Si l’effort de l’Etat mérite sincèrement d’être souligné, le peuple doit faire celui de se discipliner et de ne pas céder à des pulsions digestives. La faim incite aux folies, mais n’est-ce pas là, justement, la raison de l’institution du jeûne: ressentir ce que ressent le nécessiteux, c’est-à-dire se mettre au diapason du démuni pour se sentir son égal, et non se surpasser -quitte à s’endetter, c’est-à-dire surconsommer et faire le jeu des spéculateurs. A l’Etat de sanctionner ceux qui dévoient ses efforts en faisant de la rétention, en déréglant la distribution ou en agissant d’une toute autre manière que celle qui devrait profiter au consommateur, et au consommateur seulement. Miloud Horr


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