Algérie

H’lal alihoum, H’ram Alina



Vigilance, vigilance, vigilance ! Que dire de plus que ce qui a été dit à propos des attentats de Jijel, Skikda, Les Issers et Bouira, hier, si ce n’est de rappeler aux Algériens d’être vigilants? C’est d’ailleurs le premier des appels lancés par le ministre de l’Intérieur qui a tenu à préciser que la nature même des attentats prouve que les hordes terroristes n’ont plus de but politique ni de projet de société.Et les Algériens ont fait leur choix. Plus jamais de terrorisme! La décision n’a pas été dictée sur un coup de tête par le Président de la République, mais par le peuple lui-même qui a battu un record de participation pour dire «Oui à la paix». Parce que seul le peuple sait ce que vivre en paix signifie et que seul le peuple a le pouvoir de changer les choses. La Réconciliation nationale n’est pas la «paix» de Bouteflika. Le Président sait ce qu’attendaient de lui les Algériens. Il l’a fait. Faire table rase de plus de dix années de violence est un acte courageux, même si ses détracteurs lui ont prêté des intentions malsaines, parce que malsaines d’abord dans leur esprit. Cela dit, les Algériens ont le droit d’être en colère et de se poser des questions. Le fait est que l’Algérie ne vit pas isolée au milieu d’un immense océan. Le pays est l’objet de convoitises et ce ne sont pas les pyromanes «made in...» qui manquent. Peut-on facilement pardonner à un pays qui s’en est sorti seul d’un combat sournois, alors que d’autres aux moyens autrement plus sophistiqués sont en train de sombrer corps et âme sur d’autres théâtres? Pardonne-t-on à un pays qui est parvenu à se sortir d’un isolement assassin dans lequel l’ont enfermé les champions sélectifs des droits de l’Homme et qui est arrivé -contre vents et marées- à payer ses dettes, reprendre le chemin de la croissance et devenir le point de convergences des grosses pointures qui savent où mettre les pieds, quand il s’agit de faire des affaires sérieuses? Ni les tenants de l’idéologie intégriste malfaisante -parce que ni Dieu ni le prophète n’ont ordonné de faire ce qu’ils font- ni les organisations paramilitaires qui auraient pu se mettre au service de Musulmans opprimés sous d’autres cieux et auxquels on ne reconnaît même pas le statut de résistants alors qu’ils combattent pour leur liberté, ne feront leur autocritique et reconnaîtront leurs torts et le mal qu’ils font et à l’Islam et aux Musulmans, faisant le jeu des vrais ennemis de notre religion qui en profitent pour nous dépeindre sous les pires caricatures, parce que des sorciers leur en ont donné l’occasion. La Réconciliation nationale n’est pas la solution des faibles, sinon les Américains en Irak, les Libanais au Liban et la coalition internationale en Afghanistan n’auraient jamais soutenu la même démarche. La Réconciliation, même si elle est lente à venir à bout des derniers foyers de violence, a été le vecteur d’une paix qui est là, quoi qu’on en dise. Les attentats qui se multiplient, la coïncidence de leurs exécutions à l’approche de Ramadan et les rumeurs colportées ici et là ne sont qu’une forme de lutte psychologique pour décourager le peuple, et provoquer un déclic pour inciter les jeunes à rejoindre les maquis en exploitant des conditions de vie pénibles, il faut le souligner. Au gouvernement donc et aux responsables qui ont été instruits par le président de jouer le jeu pour que les jeunes sachent où est leur intérêt: faire les «Ghoulams» pour des émirs à la solde d’étrangers ou participer à l’émancipation économique de leur pays pour que des apprentis sorciers ne viennent pas avec une nouvelle «Rissala» et un nouveau Coran. Miloud Horr


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