Algérie

H’lal alihoum, H’ram Alina



La case départ se précise L’attentat qui a coûté la vie à un officier supérieur dans la wilaya de Jijel nous rappelle d’une manière cruciale que les terroristes ne sont pas près de lâcher prise. Chaque attentat, explosion et riposte des services de sécurité nous rappellent que la capacité de nuisance de ces «résidus», qu’ils se dénomment GSPC ou Al-Qaïda pour le Maghreb islamique, est encore meurtrière. Le plus grave dans cette approche est le fait que le nombre d’attentats se multiplie même si le côté spectacle n’est pas ou plus au rendez-vous, comme il l’avait été durant les années précédentes.Depuis le début de l’année, et même durant 2007, plusieurs attentats terroristes ont eu lieu. Le plus médiatisé d’entre eux avait ciblé le Président lui-même. A quoi faut-il s’attendre et attendre de la Réconciliation après que le premier des Algériens ait été visé? A un arrêt du «Djihad» ou tout au moins à une trêve, alors que les chefs du GSPC ont non seulement refusé la main tendue de la Rahma, mais qu’ils ont choisi de se mettre sous l’aile d’une organisation plus criminelle et de plus grande envergure, donnant l’occasion à une puissance militaire -qui ne nous veut pas nécessairement du bien- de s’ingérer dans nos affaires? Alors que les Algériens avaient cautionné une politique de Concorde nationale qui visaient à quelques centimètres près les mêmes objectifs que la RN? La situation est grave. Non pas parce que le danger est de la même intensité que par le passé quand les Algériens se faisaient égorger par centaines quotidiennement, mais du fait que la situations est en train de «glisser» vers la case de départ, sans que l’on se rende compte. Après avoir été dépouillés de la couverture politique qui leurs avait permis d’avoir pignon sur rue à Washington, Paris, Madrid, Londres et à Berlin, les terroristes ont réussi à se tisser un nouvel habit. En l’absence de statistiques et de données transparentes, contentons-nous de reprendre des déclarations d’officiels qui ont affirmé que plusieurs repentis ont rejoint -librement ou sous la contrainte- leurs zones de combat. La fréquence des actes terroristes laisse planer les pires craintes, d’autant plus que la période décrétée propice au Djihad -le mois sacré de Ramadhan- frappe à nos portes. Le mois prochain risque d’être sanglant d’autant plus que l’été aidant, les terroristes auront plus de liberté et dans leurs mouvements et dans les conditions de séjours dans les maquis. Ce qui est encore plus grave est le fait que la vigilance des citoyens se soit un peu émoussée. Mais c’est à force de rabâcher aux Algériens que le terrorisme est fini qu’on a tué chez le citoyen ce qui avait aidé à la destruction des groupes terroristes. Le formidable élan de solidarité et d’engagement dans un combat qui concernait tous, est en train de céder la place à un sentiment de neutralité, comme si quelque chose avait été mal gérée, cassant un ressort dans la machine. Les services de sécurité restent le bouclier de la Nation, le glaive qui frappe et qui décapite, une à une, les têtes de ce monstre «polycéphale» qui ressemble à cette hydre qu’avait combattu et vaincu Ulysse. Ulysse n’avait pas fait de cadeau à la bête. L’un des deux devait disparaître ou se soumettre. Les conditions de vie à laquelle sont soumis les citoyens, et le sentiment d’exclusion qu’ils ressentent pourrait être un facteur aggravant et favoriser une non implication qui ferait, à non point douter, le lit des terroristes, comme cela avait été le cas en 1992. Les législatives de 1991 était un prétexte, le carnage de Guemmar prouve que les choses étaient au point bien avant. Miloud Horr


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)