Algérie

H’lal alihoum, H’ram Alina


Equilibrer les sanctions Printemps ne rime pas forcément avec augmentations des salaires, même si le «nouveau» patron de l’UGTA vient de rassurer, pour la énième fois, les fonctionnaires que leurs fiches de paie connaîtront des améliorations à la fin du mois. En attendant, les Algériens devront encore mettre la main à la poche. Il ne s’agira pas, cette fois-ci, d’envolée des prix du lait, de la semoule ou de l’huile, mais des vignettes automobiles. Consolation, tout de même, ce ne seront que les propriétaires de véhicules qui seront concernés, cette fois-ci, par la dépense. Et plus l’engin sera neuf et puissant, plus la vignette sera chère. Pas assez, cependant, car dans la cotation, les disparités ne seront pas aussi importantes et la taxe -car c’en est une- pour le 4x4 qui «en met» plein les yeux sera à peine plus chère que celle du petit tacot familial dont le chauffeur est plus souvent dessous que dessus.Sept milliards de dinars sont les rentrées escomptées de cette opération à laquelle ne se soumettront pas tous les automobilistes, et qui sera, à l’instar des autres «campagnes», prolongée pour permettre aux retardataires de se mettre en conformité avec la loi des Finances. L’éternel problème de disponibilité des vignettes de telle ou telle catégorie se posera inévitablement tout comme les spots publicitaires ne manqueront pas de rappeler les sanctions auxquelles s’exposeront les contrevenants. Chaque année, le même refrain est repris ce qui aura pour résultat, non pas de dissuader les resquilleurs mais au contraire de grossir leurs rangs. Les agents des services de sécurité, chargés de contrôler sur les routes l’exécution des dispositions légales, veilleront au grain les premiers jours qui suivront l’expiration des délais mais personne ne s’en souciera deux ou trois mois plus tard. Il est vrai qu’il y a tellement de «choses» à surveiller et qu’il ne dépendra que du seul agent de décider du motif pour dresser un procès-verbal, quand bien sûr ... L’on se souvient que la vignette automobile avait été instaurée pour éviter des augmentations des prix des carburants. Quelques ministres plus tard, et les besoins grandissant, l’on se décidera à sauter le pas et augmenter diesel, essence et GPL sous prétexte que les prix ne correspondent pas à ce qui se fait sur le marché international. Pour faire passer la pilule, on expliquera aux automobilistes que l’argent des vignettes servira à l’entretien et la réfection des routes. Le problème est que ce ne seront pas les automobilistes qui concourent à la dégradation du réseau routier pour lequel on les «rackette» mais l’Etat par l’entremise d’entreprises publiques comme l’ADE, la Sonelgaz, les Travaux publics ou les collectivités locales. Autant d’intervenants qui, non seulement, facturent le revêtement mais le refont rarement ou très mal, ce qui accélère la détérioration de la chaussée. Il n’y a qu’à faire un tour dans les quartiers de la quasi-totalité des villes du pays pour se rendre compte de cette réalité qu’il est difficile de cacher. Automobilistes mauvais payeurs, entreprises contrevenantes et collectivités fonctionnant à contresens des lois de l’urbanisme: à quel niveau faut-il intervenir et sévir? Car, à y voir de près, à quoi serviront les 7 milliards de dinars s’ils sont déviés de leurs destinations théoriques si le principe qui veut que «celui qui pollue le plus paie le plus» n’est pas appliqué à celui qui détériore le plus? Miloud Horr
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)