Algérie

H’lal alihoum, H’ram Alina



Le rêve est permis Un vent nouveau est en train de souffler sur le secteur de la for-mation professionnelle et de l’apprentissage. Nouvelles spécialités, nouvelle approche de la formation et modernisation des matériels d’apprentissage. Vingt milliards de dinars ont été dégagés pour le renouvellement de moyens qui dataient de 1985. Un effort qui mérite d’être souligné et qui vise à mettre en harmonie les formations dispensées avec les besoins de l’économie. Une «révolution» qui met fin aux pratiques antérieures qui consistaient à former pour former afin de gonfler des bilans et qui avaient eu pour conséquence de mettre sur le marché du travail des milliers de jeunes petits diplômés convaincus qu’ils seraient utiles, mais qui se retrouvaient en fin de compte à la rue, marginalisés, sans emploi et sans avenir. Certains, les plus tenaces sont allés jusqu’à suivre quatre, voire cinq ou six formations pour augmenter leurs chances de recrutement, peu ont réussi à décrocher un poste conforme à leurs aspirations.Sur le plan des statistiques, les bilans faisaient ressortir une main d’œuvre qualifiée et abondante que la réalité démentait du fait de la difficulté avérée à dénicher et embaucher une ressource adéquate, ce qui avait fait dire au président de la République que les chantiers ouverts manquaient terriblement de compétences, que la main d’œuvre existait mais qu’elle ne pouvait servir dans les créneaux qu’il fallait. Des émeutes avaient même éclaté dans certaines régions du pays parce que les résidants locaux ne comprenaient pas que l’on «importe» du Nord une ressource qui existait sur place, alors que cette même ressource n’était pas adaptée aux besoins des projets en cours de réalisation dans la région. Des correctifs ont été introduits et, pour la seconde année consécutive, le département de El-Hadi Khaldi est en train de s’adapter progressivement à la réalité du terrain et de se mettre à la page en personnalisant des formations selon les spécificités des régions et des besoins locaux. Ainsi, ce seront près d’un demi million d’élèves qui entameront des stages en cette session de février et qui bénéficieront d’un nouvel éventail qui comportera moins de filières technico-administratives et au profit de filières telles que l’hôtellerie, les métiers artisanaux, le bâtiment, le tourisme et les industries agroalimentaires, soit exactement les secteurs qui souffrent d’un manque de compétences et de spécialisations. Si cette démarche entre dans le cadre de la vulgarisation des métiers d’avenir, il demeure qu’elle s’inscrit d’abord et en priorité en droite ligne des préoccupations du gouvernement qui concentre ses efforts pour parvenir à des solutions viables et durables pour le traitement des problèmes que rencontre la jeunesse. S’il est normal que la Jeunesse se taille la part du lion et préoccupe à juste titre les plus hautes sphères dirigeantes, encore faut-il que cet effort soit coordonné avec d’autres. L’Université qui devra s’ouvrir à la recherche avec plus de moyens et impliquer plus de diplômés, les Sports pour permettre l’éclosion de talents et l’émergence de valeurs sûres, et les banques qui devront mettre la main à la pâte pour la multiplication d’entreprises qui absorberont une grande partie des chômeurs et qui, canalisées, parviendront à rivaliser avec leurs homologues étrangères. Le rêve est permis, encore faut-il que les formateurs aient été formés pour pouvoir tenir le pari. Miloud Horr


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