Algérie

H’lal alihoum, H’ram Alina



Les atouts ne sont pas tout Les Assises nationales et internationales qui se tiennent actuellement à Alger expriment la volonté des pouvoirs publics de vouloir redynamiser le tourisme en Algérie, un secteur qui avait amorcé son déclin au début des années 80. Les mille deux cents délégués -dont le numéro un de l’Office mondial du tourisme, l’OMT-, les professionnels du secteur ainsi que les nombreux investisseurs présents s’accordent à dire que l’Algérie recèle des potentialités énormes qui pourraient faire d’elle une des principales destinations mondiales dans les quinze prochaines années. Des perspectives réconfortantes et un atout qui devraient inciter les investisseurs à se lancer «corps et âme» dans un créneau réellement à l’abandon, si ce n’est que plusieurs tentatives ont déjà échoué, par le passé.Le président de la République s’est, en personne, impliqué dans cette opération et réaffirmé la volonté politique d’aller jusqu’au bout pour mettre en application les schémas directeurs de l’aménagement du territoire. Un engagement qui devrait aboutir rapidement à des résultats palpables, à la levée des contraintes bureaucratiques, des lenteurs administratives ainsi qu’à la résolution de l’épineuse question du foncier qui aurait, selon des rumeurs, poussé plusieurs investisseurs à plier bagage, rumeurs vite démenties par le responsable des IDE. Les piètres performances enregistrées par le secteur n’ont aucune relation ni avec la situation sécuritaire, ni avec la qualité des atouts dont dispose le pays. Bien au contraire, l’éventail des produits proposés, l’étendue du Sud avec sa biodiversité, ses traditions et ses vestiges historiques et culturels, sont de nature à capter autant, sinon plus, de touristes que chez nos voisins marocains ou tunisiens. Le problème ne se situe donc pas au niveau de la qualité du «matériau» mais dans l’habileté de l’artisan qui ne sait pas valoriser son produit, d’une part, et dans l’environnement dans lequel le produit en question est mis en circuit. La présidente du MEDEF, Laurence Parisot, avait -lors de la dernière visite de Sarkozy à Alger- déclaré que l’Algérie était sans doute l’un des plus beaux pays du monde mais qu’il y avait un manque flagrant d’éducation. Un constat objectif qui fait que l’Algérien est enclin à considérer le visiteur étranger comme un pigeon à plumer ou, au mieux, une agence de change providentielle; ce qui nuit terriblement aux affaires. Il n’est pas dit que le Marocain -prenons cet exemple- n’agisse pas de la même manière pour se procurer de la devise -ce qui arrange le touriste et ajoute au pittoresque de sa tournée- mais le même habitant se gardera bien de scier la branche sur laquelle il est assis. Une différence de traitement qui résume toute la philosophie du tourisme que les initiés appellent culture touristique. La différence est là. Une même recette préparée par deux chefs différents ne donne pas, obligatoirement, la même satisfaction. Il ne s’agit plus de rabâcher ce qui a déjà été dit et redit concernant les 1280 km de côtes, les millions d’hectares de dunes de sable ou d’évoquer la féerie des oasis noyées dans cet océan qui est le Sud, mais de placer à la tête des infrastructures existantes des professionnels et bannir du secteur ces gestionnaires bridés qui ne voient l’amélioration des prestations de leurs établissements qu’à travers une vue déformée et obtuse qui ne fera que creuser davantage l’écart qui nous sépare de nos voisins. Et réduire à néant les efforts déployés en amont.   Miloud Horr


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