Algérie

H’lal alihoum, H’ram Alina


A vos marques Il est peu probable que les actions décidées par les syndicalistes, qui estimaient avoir le droit d’être associés aux négociations, aboutissent. Journées de protestation, grèves, arrêts des cours ou paralysie des lycées du pays, rien ne fera fléchir le Tsar. Pour la bonne et simple raison que le ministre ne dispose d’aucune marge de manœuvre, et plus grave, d’aucune initiative pour changer le cours des choses. La sagesse aurait commandé aux initiateurs d’un nouvel Octobre (des enseignants) d’attendre ce qui aura changé dans leurs fiches de paie, en janvier, pour avoir de meilleurs arguments à faire valoir, certes, mais quand un enseignant se retrouve -une fois à la retraite- avec un salaire qui fond en deux semaines alors qu’il est censé tenir le double, les contestataires estiment avoir le droit de faire barrage -tant qu’ils peuvent le faire- à une politique salariale qui fera d’eux des mendiants alors que des enseignants, comme eux, ont appris à un Benbouzid, aux membres du gouvernement et à Sidi Saïd tout ce qu’ils savent. Peut-être même que ces derniers les «punissent» aujourd’hui comme ils ont, eux-mêmes, été punis pour qu’ils ne soient pas des cancres et réussissent. En annonçant que le statut de l’Enseignant sera finalisé avant la fin du mois et en déclarant que le document saura satisfaire les attentes des fonctionnaires de l’enseignement, Benbouzid tente une échappée pour distancer le peloton. Car si la grille des salaires constitue une avancée certaine dans la correction des dérives nées du SGT, elle ne saurait en toute bonne foi prendre en compte les revendications de toutes les catégories socioprofessionnelles. Celle des enseignants en fait, sans doute, partie. Le reconnaître, c’est déjà éloigner le spectre des grèves et des bras de fer stériles. La Bipartite ne pouvait faire appel, à chaque round, à tous les syndicats qui fleurissent dans tous les secteurs, et dans celui de l’enseignement en particulier. Peut-être aurait-il valu que ces derniers se regroupent en une seule organisation qui sera plus forte et qui aurait pu faire contrepoids à l’influence de l’UGTA? Encore faut-il que les patrons des CLA, CNAPEST, SNAPEST, et autres SETE soient animés par le désir de défendre l’intérêt des travailleurs, pas les leurs. Ce qui expliquerait la multitude des syndicats autonomes qu’il est impossible d’associer à une négociation.
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