Algérie

H’lal alihoum, H’ram Alina


Merci! Chavez comprendra Quand le chef de Gouvernement, en personne, fait part de son impuissance -donc de celle de son gouvernement- à venir à bout de la spéculation, c’est qu’il y a échec des réformes, des politiques menées et de l’incapacité de l’Etat à bannir un fléau -un autre- qui empoisonne et la vie des citoyens et traduit l’échec de toutes les tentatives et les efforts consentis pour assurer un approvisionnement, réguler des activités commerciales et maintenir des prix à un niveau «raisonnable» pour que l’Algérien puisse espérer jouir d’un pouvoir d’achat qui tend, malheureusement, à devenir l’arme qui servira à un suicide collectif.A la veille de la commémoration du 19ème anniversaire d’un 5 Octobre qui ne rappelle plus rien tant les événements qui lui ont succédé ont dénaturé le combat des gamins-chahuteurs, que signifie cet aveu de Belkhadem qui a affirmé que «l’effort de l’Etat ne doit pas profiter aux spéculateurs de toutes sortes qui foisonnent dans l’appareil économique»? Si le chef de Gouvernement a évoqué cette faune qui sévit depuis bien avant le Ramadhan de l’année dernière, c’est probablement parce qu’il a une idée précise de leur identité. Pourquoi alors faire part d’une colère concernant l’envolée indue des prix de la semoule sur le marché national, alors que sur le terrain les consommateurs sont livrés au diktat de commerçants que rien ne semble arrêter, pas même le Premier ministre puisque sa réaction s’apparente beaucoup plus à celle d’un citoyen en butte à des difficultés qu’à un haut commis de l’Etat chargé de réaliser le programme du président de la République qu’il rappelle à chaque occasion et qui ne devrait pas se limiter à construire des logements ou à créer des emplois, uniquement, mais également et surtout, à aider le citoyen à relever cette tête qu’il a des difficultés à tenir sur des épaules qui s’affaissent? Obnubilés par un accord d’association avec l’UE et une adhésion avec l’OMC, nos dirigeants auraient-il mal apprécié les conséquences d’une opération qui a livré le commerce national pieds et poings liés à la finance internationale qui est en train de se substituer à l’Etat comme l’attestent les 51% et plus des parts dans les prises de capitaux dans plusieurs secteurs, ou ne s’agit-il que d’une étape normale car conséquence des gestions antérieures? Le problème est que l’Algérie a toujours été un champ d’expérimentation de méthodes apprises dans des universités étrangères ou soufflées par des experts-ministres alors qu’elles devraient être le produit d’adaptations aux mutations économiques et éviter de parler de réformes. Parce que la réforme casse les acquis et que l’adaptation les conserve et les débarrasse des aspects négatifs. En attendant que le «gouvernement fédère ses énergies et les oriente en priorité vers la lutte contre l’informel», comme l’a précisé Belkhadem, contentons-nous des centaines de saisies de produits impropres à la consommation, de l’annonce d’amendes, des fermetures de commerces et des poursuites judiciaires prononcées à l’encontre de commerçants qui sont en bout de chaîne du marché parallèle, «ce phénomène qui prédomine dans notre économie (...) et qui va se développer davantage si rien n’est fait aujourd’hui», comme l’a si bien dit le citoyen Belkhadem. Cela fait partie du folklore et continuera à protéger les barons.
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