Algérie

H’lal alihoum, H’ram Alina



«Wach khasse lel Aamia?» Fait du hasard ou événements vécus qui ont conditionné le choix de dates pour commémorer des journées internationales, les 1er, 5, 16 et 17 octobre qui ont été instituées par les Nations unies pour, respectivement, «fêter» les personnes âgées, les enseignants, l’alimentation, et tenter d’éliminer la pauvreté semblent être taillées sur mesure pour l’Algérie. C’est le cas des personnes âgées qui subissent le plus les contrecoups de l’érosion du pouvoir d’achat et qui restent des sous citoyens avec obligation de se débrouiller avec des pensions de quelques milliers de centimes quand des millions ne suffisent pas à des cadres qui ont tous les privilèges; des enseignants que l’on ne cesse de provoquer, alors qu’il est attendu d’eux de former des élites; des circuits de distribution pour assurer une répartition équitable des aliments au moment où la patate pourrie caracole en tête du hit-parade des ventes, et des efforts gigantesques ont été déployés pour bannir la pauvreté du continent noir alors que le sous-continent algérien tend à reconvertir des millions d’Algériens en mendiants.  Que peut-on bien attendre de l’institution de telles journées alors que des années entières n’ont abouti à rien? La confection des grilles des salaires qui devaient calmer le front social, par l’augmentation substantielle des salaires, a mis le feu aux poudres, et la suppression des taxes et droits de douanes concernant l’importation de la pomme de terre a créé une nouvelle race de tricheurs-assassins qui ont sauté sur l’occasion pour écumer les stocks de pourriture d’Europe, du Canada et de Turquie pour écouler des produits avariés et s’enrichir davantage. Les spéculateurs évoqués par le ministre du Commerce avaient, au moins, le mérite de vendre des produits chers mais comestibles, même si cela fait des mois que les Algériens n’ont pas vu à quoi ressemble une pomme de terre fraîchement récoltée. Des personnes âgées, il vaut mieux ne pas disserter tant elles sont devenues les souffre-douleur d’une administration qui se rabat sur elles pour se venger des Si Flen qui lui imposent leur diktat. Certes, des hommes de bonne volonté sont à pied d’œuvre pour éliminer ces tares que la société a enfantées en voulant se mettre au diapason d’autres mieux armées, mais surtout plus fortes, pour affronter les changements imposés par une mondialisation qui ne profitera qu’à ceux qui l’ont pensée. C’est dans ce contexte que le ministre de la Poste et des TIC a annoncé, samedi à Bejaïa, la volonté de son département de procéder, dans les mois à venir, à la baisse des prix d’accès à l’Internet et de donner la possibilité au plus grand nombre de pouvoir disposer de cet instrument moderne de communication. Les Algériens auraient, certainement, aimé que le gouvernement «casse» les prix des produits de consommation au lieu de parler de hausse des prix du diesel, des vignettes et de la farine panifiable. Cet effort aurait évité de rappeler la célèbre réponse de Marie-Antoinette qui ne comprenait pas la révolte du peuple français pour le pain qui devenait cher. «Qu’ils mangent de la brioche!» répondit la duchesse de l’ancien régime de la noblesse française qui était coupée de la réalité.


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