Algérie

H’lal alihoum, H’ram Alina



Khoud oua taleb Le problème avec les Arabes est qu’ils contestent tout et montrent des velléités agressives à l’endroit de tout. Rien n’échappe à cette règle. L’autre problème, après ces contestations bruyantes qui ne rencontrent aucun écho et qui s’apparentent à de la gesticulation stérile, est que ces mêmes Arabes se surprennent en train de négocier le quart de la chose qu’ils avaient rejetée et brandissent ces «acquis» comme un trophée alors qu’ils ont été la risée de la planète. Le problème palestinien est le cas le plus représentatif de ce genre de situation quand les Arabes avaient refusé le plan de partage de la Palestine qui leur octroyait 43,53% des terres, en 1947.Déclarations incendiaires, populisme, mensonges des dirigeants et attitudes extrémistes ont valu aux Arabes plusieurs guerres, la perte de la moitié des terres décidée par la résolution 181 de l’ONU ainsi que d’autres qui n’étaient pas, au départ, objet de litige avec Israël. La Syrie, le Liban, et l’Egypte se retrouvèrent en train de mendier des terres qui leur appartenaient en toute souveraineté et qu’ils n’ont récupérées, pour certains, qu’au prix d’humiliantes concessions et de perte de prestige. D’autres en sont encore à promettre des ripostes qui ne viendront jamais car pouvant déboucher sur un conflit où ils perdront encore plus. Les Algériens, parce que leur pays s’inscrit dans cette arabité qui regroupe 22 pays, n’échappent pas à cette règle. Le propos concerne cette gesticulation de certains syndicats qui s’attribuent des titres pompeux et des parts de «marchés» importantes parmi le corps enseignant mais qui ne semblent pas connaître les règles élémentaires de la négociation, ce qui est la pire des tares pour des organisations censées défendre l’intérêt des travailleurs. Il ne s’agit pas de jeter la pierre au CNAPEST et consorts qui contestent et le contenu des négociations qui ont abouti aux promesses d’augmentations et la manière dont la bipartite a été menée, mais de se demander si brandir la menace d’une grève est la meilleure des manières de négocier. Les 15%, «à peine», d’augmentations que récusent des syndicalistes ne constituent-ils pas un acquis qu’il faut revaloriser auprès des enseignants en leur donnant le temps de constater quelles incidences auront eus statuts et grilles de salaires sur leurs fiches de paie, quitte à repartir à l’assaut de la «citadelle» pour sensibiliser le Président et lui arracher d’autres acquis qui aideront à sortir l’école du ghetto dans lequel Benbouzid l’a précipitée, un constat reconnu par Bouteflika puisqu’il avait promis des réformes profondes qui ne sauraient aboutir si l’enseignant n’est pas valorisé? «Khoud oua taleb» disait le sage Bourguiba, le père de l’indépendance tunisienne. Les Arabes ne l’ont pas écouté. La Tunisie va bien et est bien cotée en «bourse», ce qui n’est pas le cas de la Syrie, ou des Libanais et autres Palestiniens qui sont en train de s’étriper et s’éloignent du fond du problème. Des querelles qui évitent aux Israéliens une dépense d’énergie, mais qui viennent, de temps à autre, distribuer quelques claques, histoire de rappeler qui commande la basse-cour. Les syndicats «autonomes» sauront-ils faire de la maxime bourguibienne, leur profession de foi? Car du côté de Benbouzid, grève ou pas, il n’y a plutôt rien à attendre.


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