Algérie

H’lal alihoum, H’ram Alina



Le syndrome albanais La classe politique algérienne bouge, enfin, pour le plus grand plaisir -non pas des citoyens, malheureusement- mais des futurs élus qui se préparent à la traditionnelle bousculade devant les portillons de leurs formations pour espérer être candidats à la candidature. Tout se joue à guichets fermés et en coulisses. Une règle que les néophytes apprendront à leurs dépens en se faisant culbuter par d’autres qui n’atteindront jamais, sur papier, leurs présumées compétences. Les leçons des dernières Législatives ne semblent pas avoir été retenues. Et seul l’aspect buissonnier des électeurs aura inquiété les décideurs qui n’arrivent pas à percevoir les changements intervenus dans les mentalités. Et dans les choix d’une jeunesse dont les repères se trouvent hors territoire, comme l’attestent les rêves d’une grande partie de la jeunesse.L’approche des élections locales fait frémir, déjà. Une Conférence nationale est en gestation pour débattre de lois et de modes d’élections et d’éligibilité, bien sur, mais surtout pour la confection des listes, sport politique national très prisé pour ces joutes ponctuelles et lucratives. Le même discours tenu lors des autres consultations populaires semble être privilégié. Il est question de changements, de niveau d’instruction des futurs élus, et du pourcentage de femmes à intégrer dans des listes que l’on présentera comme étant bien réfléchies, mais dont on se gardera bien de publier avant terme. Un peu pour entretenir le suspens, mais surtout pour éviter la fronde et risquer une hémorragie qui nuira à l’image de marque du parti. Beaucoup de formations choisiront de s’abstenir. Les motifs ne manqueront pas: le feuilleton de la pomme de terre qui concrétise bien cette incapacité à gouverner sera, à coup sûr, le cheval de bataille de ceux qui ne savent pas, eux-mêmes, quoi faire pour intéresser leurs compatriotes. Un décalage flagrant avec la réalité du terrain et qui rappelle, étrangement, le plombage qui caractérisa la vie politique de l’Albanie qui s’était alignée sur Moscou et qui avait pris comme idole Staline pour gouverner le pays qui deviendra le plus fermé au monde. Un mode de gouvernance qui avait conduit Enver Hodja à rompre les relations diplomatiques, en 1961, avec l’URSS en pleine déstalinisation. Quelles similitudes peut-il y avoir entre deux pays diamétralement opposés en apparence, patate mais à part que l’un produit sans buter sur le problème des ‘semonces’ mais que l’autre consomme en en faisant un problème national? La longévité des responsables en poste qui leur a fait perdre leurs repères à certains ministres qui pensent, probablement, qu’il n’existe plus de relève parmi une jeunesse qui ne songe qu’à se dégotter une embarcation pour affronter des flots au lieu de contribuer à la résurrection de dinosaures.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)