Algérie

H’lal alihoum, H’ram Alina



A quand l’ONPDT? Nos pauvres tubes digestifs seraient-ils ces organes par qui le changement arrivera, alors que nous espérions que nos élites politiques avaient vocation de le faire? Des partis qui se sont contentés de nous servir, à nous abrutir, de théories sur le pouvoir et les (bonnes) manières de gouverner, à chaque fois que l’opportunité de décrocher un job rentier se profilait mais qui se sont défilés à la première occasion, quitte à fustiger le pouvoir à la rentrée, après avoir enrichi quelques clubs de vacances huppés à l’étranger, une absence qui a été fort remarquée en cette période particulièrement torride qui a fait que nos doigts brûlaient à chaque fois que nous mettions la main à la poche pour payer cash, afin que des commerçants bénis par les hautes sphères continuent de faire des bénéfices.A quoi rime cette surenchère faite sur le «dos» de nos panses et qui fait se contredire deux ministres de la République, qui y vont chacun de sa théorie sur le futur prix... de la pomme de terre durant le mois de Ramadhan, alors que le pays vient de réaliser un excédent commercial, un de plus, de 17,14 milliards de dollars durant le premier semestre de l’année en cours? Si la pomme de terre tient toujours l’affiche depuis le Ramadhan passé, c’est parce que l’on veut bien qu’elle continue d’être classée première au ‘eat-parade’ d’une Algérie gloutonne et affamée à la fois. Il ne viendra jamais à l’esprit des Algériens que des dirigeants, qui ont fait fortune dans le commerce du blé, du sucre, de la banane, et autres produits stratégiques comme le médicament ou le lait, soient incapables de gérer correctement de la vulgaire patate; un aliment qui peut tenir, en quantités industrielles, des mois dans des entrepôts, mais qui tend à devenir un produit de luxe, donc un créneau rentable qui vaut le coup d’être investi. Pourquoi faut-il, à chaque crise, que les pouvoirs publics se soucient d’abord de la marge bénéficiaire des importateurs, alors que l’Etat est en mesure, avec tous ses «travers» de gestion, d’importer, de distribuer et d’assurer la disponibilité du produit au consommateur à 15 dinars, et peut-être même moins? Que cache cette impression d’incapacité à maîtriser un circuit commercial régi par des lois et défendu par une armée de fonctionnaires, alors que le pays a réussi à mettre en déroute une armée de terroristes, hors-la-loi, soutenus par les plus grandes puissances de la planète? Y a-t-il une autre solution pour le consommateur, comme par exemple se constituer en association de consommateurs afin d’espérer faire entendre une (inaudible) voix dans un pays qui expose à la face du monde, comme un fruit défendu, une démocratie d’apparat? Même si le «problème» du lait n’a toujours pas trouvé de solution, probablement parce que les tractations sont toujours en cours entre les barons et le baromètre, il y a intention de créer un Office du lait «pour parer aux éventuelles pénuries». En attendant, le citoyen algérien continuera à acheter son lait à 25 DA, avait assuré le ministre du Commerce. A quand un Office national de la pomme de terre, l’ONPDT, pour rassurer les mêmes citoyens, alors qu’il y a -déjà- pénurie. Quitte à soutenir le produit brut et à taxer -très fortement- ses dérivés comme les poudres de purée et les chips?


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