Algérie

H’lal alihoum, H’ram Alina



Le risque ou la prudence ? Le président iranien est attendu, aujourd’hui, à Alger. Cette vi-site intervient dans un contexte international particulier: la recherche de soutiens pour contrer les velléités de l’autre. A la tournée de Rice pour lever un front anti-iranien, parmi les pays arabes de la région, de plus en plus dociles, Ahmadinejad a répondu, en janvier dernier, par une tournée en Amérique latine de plus en plus à gauche. La visite la plus suivie aura été celle qu’il effectua au Venezuela, où un certain Hugo Chavez est en train de prendre la relève du légendaire Castro, en marquant une opposition marquée à l’Amérique de Bush, et qui s’en est allé, à son tour, lever une coalition anti-américaine en Asie. Serait-ce dans ce contexte que l’Iranien effectue une visite en Algérie, après avoir «reporté» une précédente qui devait avoir lieu en début d’année, au plus fort de la crise du programme nucléaire mené par Téhéran?Alors que l’Iran avait ouvertement soutenu le terrorisme sanglant et les GIA dirigés par Djamel Zitouni, Ahmadinejad a pris soin de déclarer qu’il venait en Algérie pour coopérer contre le terrorisme. «L’Islam a interdit l’assassinat d’innocents où qu’ils se trouvent», a-t-il assuré tout en critiquant la «vision partiale des droits de l’homme», de l’Occident, fustigeant Européens, Britanniques et Américains qui espionnent et emprisonnent les autres, mais qui se taisent devant les boucheries commises par les Israéliens contre les Palestiniens sans que les bonnes consciences soient dérangées. Les Américains étaient venus, à Alger, en tenant le même langage: chercher l’appui et l’expérience de l’Algérie contre les terroristes. Question: qui sont ces terroristes que ces deux pays ennemis, à la limite de la confrontation armée, cherchent à réduire en demandant le soutien d’un même pays? La réponse aurait pu être fournie par les Nations-Unies si les Américains n’avaient pas marqué une opposition à la définition du vocable terrorisme pour savoir qui de l’agresseur ou de l’agressé est terroriste, pour résumer -grossièrement- les deux courants qui se rejettent la responsabilité du chaos sécuritaire qui menace la planète. Aux déclarations fracassantes des Américains qui font feu de tout bois, en déclarant relais d’Al Qaïda tous ceux qui les empêchent d’étendre leur influence sur le monde et l’Orient (arabe ou persique) en particulier, l’Iran répond par des menaces contre l’Etat hébreu que les Occidentaux encouragent pour mieux s’implanter, en se posant comme uniques intermédiaires. L’Iran fait de la Palestine son cheval de bataille et déclare que les Palestinien ont droit à un Etat, tout comme les Occidentaux, concernant Israël, et qui se disent scandalisés par les propos d’Ahmadinejad qui menace de le rayer de la carte. Quel rôle aura à jouer l’Algérie dans un combat qu’elle avait fait sien, alors que la Ligue arabe a donné procuration au Quartet depuis bien longtemps? Alger choisira-t-il, à ses risques et périls, de renforcer l’Axe Téhéran-Damas-Caracas pour équilibrer le monde multipolaire qui se profile, ou se contentera-t-il, prudemment, de parler coopération énergétique, uniquement?


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