Algérie

H’lal alihoum, H’ram Alina



Echec et Niet Le président a, en sa qualité de chef suprême des forces armées, fait part de la volonté de l’Etat de combattre le terrorisme. Si la décision rendue publique, à l’occasion d’un discours prononcé devant la hiérarchie, le jour de la commémoration du 45ème anniversaire du recouvrement de l’indépendance, il s’agissait surtout de réaffirmer le caractère irréversible du choix de défendre la souveraineté nationale. Un discours dirigé vers des cercles extérieurs et qui ne contredit nullement un autre choix, tout aussi irréversible, car émanant du peuple, et qui a trait à la Paix et à la Réconciliation nationale. La stabilité, la croissance, le dynamisme de la diplomatie et le retour remarqué de l’Algérie sur la scène internationale ne devraient pas occulter une réalité crue, la persistance d’un terrorisme qui continue de faire des dégâts mais qui offre, aussi, l’opportunité à des manipulateurs internationaux d’en faire un usage plus dangereux que le simple comptage de cadavres ou la destruction d’infrastructures. Celui de donner, par exemple, consistance à une menace -qui n’en est pas une- mais que l’Amérique, dans sa croisade internationale, veut intégrer dans sa stratégie; une menace qu’elle brandit pour justifier l’implantation de bases avancées dans des pays -l’Algérie, entre autres- qui ont fait échec, seuls, à toutes les tentatives de déstabilisation menées pour les dépouiller et de leur souveraineté et de leurs richesses. Le propos n’est pas de revenir sur le rôle controversé de l’ambassade américaine à Alger qui s’était substituée aux autorités nationales et qui avait agi indélicatement, mais de s’interroger sur l’ampleur de la menace qui plane sur le pays, si menace il y a et si l’ingérence étrangère est avérée. Il s’agit, surtout, de savoir si le discours a provoqué la vague des attentats qui ont été perpétrés -une manière pour les terroristes de défier l’autorité- ou si, au contraire, le chef de l’Etat a pris sa décision pour lancer un signal fort et avertir que les attentats -qui devaient être dans une phase préparatoire avancée- n’influeraient en aucune manière sur le niet exprimé par Bedjaoui, alors ministre des Affaires étrangères. L’utilisation de procédés que l’on veut à tout prix attribuer à Al-Qaïda, le choix des cibles à attaquer, leurs revendications instantanées, et cette fixation faite sur la date fatidique du «11» sont autant d’indices qui puent la manipulation grossière à laquelle le discours du 5 juillet s’adressait. Si l’Amérique continue de marquer son «intérêt» pour l’expérience algérienne, ce n’est, probablement, pas pour en transposer les enseignements et les appliquer en Irak ou en Afghanistan, car les rudiments de la stratégie interdisent de comparer une lutte menée pour détruire des groupes formés à l’étranger pour déstabiliser un pays et une guerre menée pour tenter de réduire une résistance nationale. Le bras de fer algéro-américain, par Al-Qaïda interposé, ne serait-il que le prolongement du désaccord concernant la définition du terrorisme que voulait nuancer, justement, l’Algérie et qui empêcherait l’Amérique d’étendre sa guerre pour le contrer?


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