Algérie

H’lal alihoum, H’ram Alina



Analyser et c’est tout? L’ambiance était, hier, plutôt à la satisfaction du côté du ministère de l’Education nationale. Procédant à l’analyse des résultats du bac -qui a fait des suicidés- Benbouzid s’est déclaré content du 53,27%, «le meilleur taux jamais enregistré depuis l’indépendance». Une appréciation en contradiction avec le 51,15% de l’année dernière et qui avait été, alors, considéré comme «catastrophique» car«jamais enregistré depuis l’indépendance». Une différence de 2% qui pousse à apprécier aux extrêmes, un taux subjectif car dopé par le nombre de candidats qui (re)passent le bac pour obtenir la bonne moyenne qui permet d’accéder à la filière désirée.Que s’est-il passé entre le 41,34% qu’auraient fourni des sources responsables du secteur de l’Education à la fin de l’opération de correction, un taux qui représenterait le nombre d’élèves ayant obtenu 10 et plus, et le 53,27% final atteint après les délibérations? Suite au sermon présidentiel qui l’avait contraint à corriger les coefficients du BEM, le ministre aurait-il pris les devants, en donnant -par exemple- instruction de revoir les barèmes de notation, afin d’éviter d’être de nouveau épinglé ou ne s’agit-il que d’un rachat, décidé par les jurys qui ont, en dernier ressort, la capacité de décerner la qualité de lauréat au bac? Dans l’une comme dans l’autre éventualité, les résultats sont très loin des 70% espérés par Benbouzid. L’analyse d’hier intégrait-elle des paramètres objectifs, comme comprendre pourquoi une école fondamentale déclarée obsolète a produit les»meilleurs résultats depuis l’indépendance»alors que les performances au BEM nouvelle génération avaient été une catastrophe au point de provoquer l’ire du Président? N’aurait-il pas été judicieux de laisser en l’état -si les informations sont avérées- le taux de 41,34%, quitte à instituer une seconde session pour atteindre un taux de 53,27 ou plus, et qui sera objectivement considéré comme»le meilleur jamais enregistré depuis l’indépendance», à l’instar de ce qui s’est fait pour les élèves de la 6ème? Le propos n’est pas de polémiquer sur un examen qui a été l’objet -à tort ou à raison- de beaucoup de chahuts, mais de savoir quelles mesures ont été prises pour éviter que de tels désagréments se produisent. Celui d’informer les Algériens, par exemple, si le taux atteint par la wilaya de Relizane est bien le produit d’un effort intellectuel et non le produit des fuites dénoncées par des rumeurs persistantes, de savoir pourquoi des sujets continuent de comporter des erreurs d’énoncé, et quelles sanctions ont été prononcées. Si échec il y a, et à l’inverse d’autres chefs de départements ministériels qui ont hérité d’une situation catastrophique, la réponse est à rechercher auprès d’un ministre qui a eu, depuis qu’il dirige l’Education nationale, suffisamment de temps pour redresser la barre, car la transparence est, également, un des critères de la bonne gouvernance.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)