Algérie

H’lal alihoum, H’ram Alina



Une coopération pas tout à fait clean Bonne nouvelle! L’Algérie et les Etats-Unis signeront le 9 juin prochain un accord de coopération nucléaire. C’est Chakib Khelil, le ministre de l’Energie et des mines qui l’a confirmé, hier, précisant que la signature se fera en présence d’experts américains, qui visiteront par la suite le Centre de recherche nucléaire de Aïn Oussara pour discuter des programmes en cours et prévoir une visite d’experts algériens dans les laboratoires américains. Outre le fait que ces propos sous-entendent que Khelil restera ministre dans le prochain gouvernement -si bien sûr le Président décidait d’accéder à la demande écrite de son Premier ministre de remanier le gouvernement, que les ministres élus le 17 mai passé «choisissaient» la députation et que les changements attendus de longue date intervenaient avant le 8 juin, la veille de la cérémonie de signature- que cache cette coopération dans un domaine qui a déjà valu à l’Algérie des déboires au début des années 90, à l’Irak d’être occupé, et à la Corée du Nord et à l’Iran des sanctions de la «Communauté» internationale, un euphémisme derrière lequel se cachent, généralement, les Américains, les Britanniques, les Français et, accessoirement, les Allemands? Le désir des Etats-Unis d’avoir le cœur net en inspectant eux-mêmes ‘Nour’ l’inoffensif réacteur expérimental de 3 mégawatts de Draria et ‘Es Salm’ le centre de recherches nucléaires de 15 mégawatts de Aïn Oussara, ou passer à la loupe le programme nucléaire civil algérien en ces temps où il est malsain de parler nucléaire, même civil? A moins que les Américains ne désirent que s’assurer que les deux sites construits par les Argentins et les Chinois ne cachent pas un programme secret destiné à fabriquer une bombe atomique? Une éventualité qu’il ne faudra pas négliger, d’autant plus que l’Algérie vient de refuser aux Américains deux requêtes aussi importante l’une que l’autre. L’appropriation de son pétrole par l’amendement de dernière minute de la loi sur les hydrocarbures et l’occupation militaire «amicale» d’une portion du territoire en excluant toute idée de bases étrangères. Deux motifs suffisants pour exciter la «communauté» internationale et accuser notre pays d’un méfait que l’ONU s’empressera de sanctionner. Faut-il, pour autant, renoncer au nucléaire ou ne s’agit-il que d’une simple coopération «scientifique» destinée à aider la riche Algérie à se doter d’une source d’énergie en prévision de l’après-pétrole, tout en prenant de vitesse la Russie, le maître d’œuvre des réacteurs en Iran, qui semble trop loucher vers notre pays? Une hypothèse «crédible» si l’on devait se référer aux avertissements du Président qui déclarait en 2000 que l’Algérie avait, tout au plus, pour 30 années de pétrole.


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