Algérie

H’lal alihoum, H’ram Alina



Choisir entre Etat et Ghachi Sarkozy est président de la France et devra, maintenant, traverser bien des mondes. De ministre à l’affût à la présidence, en passant par la qualité provisoire de candidat. Une trajectoire qui croisera fatalement, et de nouveau, les incontournables banlieues qu’il voulait passer au Kärcher -au grand bonheur des Français puisqu’ils ont massivement voté pour lui- à la réalité du jeu de puissance virtuelle avec laquelle l’ex-locataire de la place Beauvau devra se mettre en conformité s’il ne veut pas avoir des problèmes de compatibilité de périphériques dans le monde panoramique à cinq dimensions de l’Elysée et qui fonctionne à coups de leviers. Un terrain incertain où la décision se joue ailleurs, même pour une puissance comme la France et dans lequel les 26 pairs européens, les Etats-Unis et Israël ne se contenteront pas d’assister en simples spectateurs.Il ne s’agit pas de voir comment s’y prendra Sarkozy pour rendre à la France ce qu’elle lui a donné, mais avec quels moyens compte-t-il mettre en application des promesses, alors qu’il a été incapable de les mettre en œuvre quand il était ministre et qu’il pouvait agir avec plus de liberté. C’est sur ce terrain que Royal a raté le K.O pour faire comprendre aux Français que des promesses électorales n’engagent que ceux qui y croient. Les Français y ont cru, tant mieux ou tant pis pour eux. Ce ne sera pas le cas des Sarkozy algériens -les candidats en campagne- qui, non seulement, n’arrivent pas à expliquer de quelle manière objective ils changeront le quotidien des Algériens, mais qui se sont avérés, en plus, incapables de s’adapter à l’actualité du moment en omettant de développer les axes de politique étrangère que comptent mettre en œuvre leurs formations avec un pays dont le président clame haut et fort son rejet de toute notion de repentance, son désir d’écrémer les pays du Sud et son rejet de la différence de l’autre, puisque tout candidat à un regroupement devra à l’avenir faire un stage d’intégration dans son pays d’origine, alors qu’il n’a même pas encore reçu les clés de l’Elysée! Si le peuple ne retiendra de l’élection de Sarkozy que la crainte de la restriction des visas, il appartient à nos futures élites d’expliquer aux Algériens que Sarkozy ou Royal, ce sera la France qui s’exprimera. Avec des institutions et des lois. C’est pour contrer cette crainte que l’Algérie a le devoir de se doter d’institutions aussi fortes qui se mesureront au degré d’application des lois qu’elles voteront. Si ce pari est réussi, peu importe qui est président en France ou ailleurs. Le cas échéant, nous continuerons à être ce Ghachi auquel se mêleront ministres et gouvernants quand ils redescendront sur terre, puisque que ce sera en France qu’ils choisiront (en majorité) de s’installer.


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