Algérie

H’lal alihoum, H’ram Alina



Nos poches sont vides Hasard du calendrier ou calcul politicien, la demande déposée par Sonelgaz concernant l’augmentation des prix de l’électricité et du gaz vient d’être rejetée, et les stratèges supposés de cette grande entreprise nationale ont été sommés de revoir leur copie. Ce refus des autorités vient s’ajouter à une autre bonne nouvelle, celle de voir la situation des 20.000 travailleurs s’améliorer. Le patron de l’UGTA avait annoncé, le premier mai passé, que la question des impayés sera résolue sous dizaine au moment où le chef du gouvernement, Belkhadem, dont le parti est en train de faire campagne pour conserver sa majorité à l’APN, a déclaré que le dossier était à l’étude. Ce genre de déblocages rappelle étrangement les prises d’otages de Français retenus durant des semaines et qui ont été libérés, par hasard, en période électorale. Le propos n’est pas de faire un parallèle avec les mœurs politiques d’outre-mer, mais de constater que la proximité des deux pays, les campagnes qui y sont menées (simultanément) et le flux d’idées et de personnes de et vers l’un ou l’autre des deux pays, imprime forcément une même méthode de raisonnement. Et en dépit du fait que Sonelgaz ait été déboutée, évitant aux Algériens de nouveaux (injustes) sacrifices, c’est l’après 17 mai qui inquiète des citoyens qui se demandent par quel tour de passe-passe leur fera-t-on avaler la pilule (amère). Car, et il ne fait aucun doute que Sonelgaz ne lâchera pas le morceau et voudra coûte que coûte ses 15% d’aggravation. De la pure inflation quand on sait que les augmentations de salaires, qui ont nécessité de longues négociations, n’ont toujours pas été suivies d’effet. Pourquoi alors cette offensive de Sonelgaz? Officiellement, l’entreprise cherche à se développer. Pour le faire, elle a décidé de chercher les fonds dans les poches de ses abonnés, au lieu de le faire auprès des institutions créées à cet effet pour justement arriver à baisser des tarifs déjà prohibitifs. Ce ne sera pas en asphyxiant des citoyens déjà victimes des émanations de monoxyde de carbone ou en les plongeant dans le noir -certains s’éclairent à la bougie- que l’on offrira cette vie digne aux électeurs à qui l’on fait miroiter des salaires mirobolants, des emplois à la carte et des logements de rêve. Que Sonelgaz apprenne à ses propres personnels à économiser l’électricité qu’ils ne paient (partiellement) pas, qu’elle fasse respecter les horaires d’utilisation de l’éclairage public et qu’elle réduise le train de vie de ses cadres. Elle sera étonnée de constater que les gains qu’elle fera seront, certainement, supérieurs aux 15% arbitrairement retenus. Car l’ADE, La Poste et Algérie Télécoms sont également à l’affût.


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