La politique de l’autruche Khalifa a été arrêté à Londres par Scotland Yard. Les Britanniques lui reprochent de séjourner illégalement au Royaume-Uni, et ce serait son train de vie qui a attiré l’attention des policiers. Les Algériens ne savent pas s’il faut en rire ou en pleurer. Car, à force de médiatiser un escroc, qui n’a pu agir et connaître une ascension aussi fulgurante qu’avec la complicité de personnalités bien plus importantes que celles qui ont défilé à Blida, Abdelmoumène a fini par devenir, dans l’imaginaire collectif, une sorte de héros qui «a vengé» les démunis et qui a réussi à mettre à nu un système décadent et archaïque. Si la vox populi a, pour ainsi dire, élevé Khalifa à ce rang, c’est probablement dû au fait que nombre d’Algériens ont apprécié le contre-pied fait aux entreprises qui ont déposé des milliards qui appartiennent aux travailleurs mais dont ils n’allaient, de toutes les façons, jamais en bénéficier. Il ne s’agit pas de faire l’apologie d’un escroc qui n’a pas plus de mérite qu’un autre qui n’a volé que quelques dinars. Parce qu’un voleur reste un voleur, et que voler est mal, mais de se pencher sur les vraies motivations qui ont poussé une puissance qui passe son temps à se poser en moralisatrice et qui fait la fine bouche quand il s’agit d’arrêter et de juger un criminel avéré. En avançant le dérisoire motif de séjour illégal, qui croit-on berner du côté de la Tamise? L’opinion publique britannique ou les ONG qui ne manqueront pas de crier au procès truqué? Veut-on nous faire croire que l’une des polices les plus efficaces au monde, celle qui a arrêté les anonymes auteurs des attentats du métro de Londres, ignorait qu’un pseudo prince blanchissait son argent et vivait, au noir, alors qu’il séjournait à Londres depuis 2003 et qu’il faisait la une des médias européens et arabes? Un peu de retenue, voyons! En agissant de la sorte, les Britanniques ne font que patienter. Parce qu’ils savent que l’extradition n’est pas pour demain, du fait que les procédures en Grande-Bretagne sont longues et complexes. Yazid Zerhouni, n’a-t-il pas déclaré qu’»il ne peut y avoir de coopération sérieuse dans d’autres domaines, si on ne peut pas résoudre un cas qui relève du droit commun? Une déclaration qui augure d’une longue bataille avant que Khalifa soit derrière les verrous. Après la signature d’accords avec les Britanniques, Londres a immédiatement expulsé 200 Algériens «sans problème» vers l’Algérie, pour des délits ou un séjour illégal. Pourquoi pas Khalifa, alors. Parce que les autres étaient fauchés?
Posté Le : 05/03/2007
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com