Algérie

H’lal alihoum, H’ram Alina



Une responsabilité partagée Avec l’institution de la journée nationale de la Ville, le gouvernement semble prendre au sérieux la menace qui guette la quasi-totalité de nos agglomérations, capitale comprise, et est décidé à supprimer cet aspect hideux qui les caractérise. L’obligation pour les autoconstructeurs d’achever les travaux entamés, parfois depuis plus de vingt-cinq années, est une décision opportune. Si, cependant, la décision prise par nos gouvernants -conscients de la difficulté de l’entreprise- constitue un grand pas pour venir à bout de cette grisaille qui colore notre quotidien, ne serait-ce qu’en améliorant le visage des rues constellées de façades non finies, force est de constater que ce ne sont pas les textes qui régissent le cadre urbain ou qui énoncent les devoirs, tant des citoyens que des responsables, qui manquent, mais leur application. Un constat qui s’étend à tous les secteurs, malheureusement.Quels que soient les motifs qui ont conduit à cette situation, de l’inaptitude des gestionnaires, à leur démobilisation franche, en passant par les causes objectives (terrorisme, manque de financement, exode rural incontrôlé), la vision lointaine et la culture de responsable font défaut à l’élu, peut-être est-ce parce que son penchant pour l’intérêt personnel prime sur le collectif? Plusieurs ministres et autres responsables, qui ont eu à faire des déclarations concernant cette situation, ont soutenu que la responsabilité était à partager par tous. Qui, précisément? Ceux à qui l’on a refusé un microcrédit pour démarrer une affaire afin de libérer les trottoirs qu’ils obstruent ou ceux à qui l’on débloque des sommes à donner le vertige? Ceux qui sont obligés de construire au noir parce que la tchipa du permis de construire est au-dessus de leurs moyens ou les autres? Ceux qui s’entassent à 12 dans une pièce, ceux qui ont été «compressés»? De quelle responsabilité s’agit-il au juste? Celle qui a conduit des entrepreneurs véreux à construire sans respect des normes? Ceux qui leur ont attribué les marchés sans les contrôler, ou ceux qui désignent des sous-responsables encore plus incompétents qu’eux-mêmes? Si tous s’accordent à dire que la responsabilité est commune, les élections du 17 mai prochain constituent une occasion pour laisser émerger ceux qui ont réellement des compétences pour faire améliorer, effectivement, cette situation. Assisterons-nous alors à ce fameux changement auquel on appelle publiquement, ou serons-nous les complices d’élections qui ne serviront qu’à élire, pour élire, par la désignation de poulains et les éternels questionnements concernant les trucages qui en découleront, inévitablement?


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