Algérie

H’lal alihoum, H’ram Alina



Alger capitale culturelle, une opportunité et non pas une fatalité Les Algériens sont très mal informés. Ils disposent de trois chaînes de télévision identiques, mais qui donnent l’illusion d’une diversité, des chaînes de radio en arabe, en kabyle et en français, et une centaine de titres écrits. Peut-être même plus. Ils restent, malgré cela, mal informés. On ne sait pas très bien si la faute incombe aux citoyens qui ne lisent, écoutent ou regardent un média qu’à l’occasion d’événements précis ou si la faute revient aux responsables qui ne «savent pas» faire bon usage d’un moyen de communication qui a permis à certains de dominer le monde. Le moins que l’on puisse dire est que les médias, dans notre pays, ne sont pas utilisés pour tenter de hisser le plus haut possible, l’étendard national, mais à des fins de propagandes et de provocations. C’est ce qui vient, encore, de se vérifier avec cette contestation de la part d’étudiants de Béjaia pour contrecarrer la tenue d’une manifestation culturelle «Alger, Capitale de la culture arabe» qui devrait s’inaugurer dans quelques jours à Alger.Si l’état de la culture en Algérie laisse à désirer, la tenue de cette manifestation pourrait être, au contraire, une occasion d’apporter des correctifs dans la manière dont est géré le patrimoine national et de mettre en valeur bien des aspects qui ont été délaissés. L’Algérie recèle des richesses dans tous les domaines, peut-être plus que nous ne le soupçonnons. L’occasion est propice pour nous comparer à nos voisins et congénères arabes et faire une évaluation objective de la situation. Peut-être, pourrions-nous, après cela débarrasser notre histoire -et notre culture- des fioritures et des grains de sable qui l’obstruent et qui les empêchent de rayonner. Peut-être pourrions-nous, également, espérer un jour regarder fièrement nos programmes de télévision, sans avoir à zapper pour regarder «Al-Jazeera», «MBC» ou «Sama Dubaï», pour nous divertir ou nous cultiver? Ce ne sera pas, par exemple, en versant dans la provocation, en tentant de s’approprier l’Algérie et en qualifiant la manifestation culturelle «d’humiliation», «de génocide culturel» et d’»exécution identitaire», que l’on pourra atteindre les objectifs visés. Quant à déclarer que l’Algérie n’est pas arabe, il appartient à d’autres instances d’en apprécier la portée de telles déclarations si ce n’est déjà fait parce que la loi fondamentale du pays énonce trois constantes inaliénables de la personnalité algérienne à savoir l’islamité, l’arabité et l’amazighité.


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