Algérie

H’lal alihoum, H’ram Alina



La plume en renfort Nul doute que les organisateurs du Salon international du livre, qui se tient annuellement à Alger, tireront les enseignements des ratés constatés lors des éditions précédentes. Et qu’ils mettront à profit le report de plus d’un mois du XI° SILA qui devait avoir lieu en septembre. L’Algérie, qui compte de talentueux écrivains dont la notoriété a dépassé les frontières les plus reculées de la planète, est l’un des rares pays arabes et du tiers-monde à consacrer une aussi importante manifestation au livre. Et bien que plusieurs maisons d’éditions et des titres de presse aient définitivement assis la tradition littéraire dans le pays, peu d’échos encourageants proviennent de la part des lecteurs.En dépit de l’importance de la manifestation qui devrait ouvrir ses portes aujourd’hui, peu d’efforts ont été consentis pour vulgariser l’événement au profit des Algériens qui ne résident pas dans la capitale. Certes, et bien que modestes, des «répliques» du SILA ont lieu au niveau des principales villes du pays. Elles n’ont pas eu l’impact escompté. Ce qui a poussé des milliers de visiteurs, l’année dernière, par exemple, à se déplacer à Alger pour s’approvisionner, profitant des réductions offertes. Si les séances-dédicaces et les cafés littéraires sont de nature à rapprocher le lecteur de l’écrivain, le cachet international que revêt le salon devrait rapprocher l’Algérie des autres nations soucieuses d’élever la nature des préoccupations de ses enfants. Et faire en sorte que le livre soit un produit aussi recherché que la pomme de terre. Le SG du syndicat du livre avait affirmé sur les ondes de la radio que le SILA sera inauguré sous le thème de l’écriture et de l’émancipation. Un thème qui n’est pas sans rapport avec la date anniversaire d’un événement cher que les Algériens célèbreront bientôt, le 1er Novembre libérateur. Le même responsable affirmait, en gage de liberté d’expression, qu’un grand choix de livres, y compris en arabe, était disponible. Un euphémisme pour évoquer les livres qui traitent de la question religieuse. Compte tenu de son caractère universel, et donc de la probabilité de voir des visiteurs étrangers affluer de partout, verrons-nous un Yasmina Khadra dédicacer des exemplaires de «L’Attentat», le livre interdit en Algérie? En dépit des opinions des uns et des autres sur des événements sur lesquels il apporte un autre regard, ne s’agit-il pas d’émanciper un peuple et d’écrire une page différente du vécu de nos frères palestiniens pour faire lire leurs souffrances, à défaut d’écouter leurs plaintes? N’est-ce pas par la plume que le plus célèbre des écrivains algériens a contribué à émanciper le pays du «Qui tue qui» assassin? Miloud Horr


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