Algérie

H’lal alihoum, H’ram Alina


L’après terrorisme en tête C’est aujourd’hui que devra se tenir la 12ème tripartite, réunissant le gouvernement, l’UGTA et le patronat. La rencontre débutera, tard ce soir, à Djenane El-Mithak. Probablement pour ne pas rajouter de nouvelles étincelles, en ces temps de ramadhan, à un dossier qui a failli «brûler», quand le patronat avait accusé le SG de l’UGTA de faire dans la provocation en annonçant un taux de 20% d’augmentation. Il y a donc à craindre que cette nouvelle tripartite finisse en queue de poisson, même si les approches sur la question, entre syndicalistes et patronat, semblent enfin aller dans la même direction. Aux arguments des premiers qui désiraient arracher le maximum, les seconds ont répondu «Oui» en soulignant toutefois qu’il ne s’agissait pas d’opter pour une augmentation alors que beaucoup d’entreprises peinent déjà à assurer des salaires «normaux» et que d’autres traînent des retards de plusieurs mois. Cet argument renvoie à la capacité de l’entreprise de se projeter dans une dynamique alors qu’elle est en proie à des dysfonctionnements organiques qu’aggravent les sempiternelles questions de compétences du fait de la fuite des cerveaux, de salaires mirobolants et la course aux signes extérieurs (ridicules) de bonne santé économique, par l’achat de voitures et équipements luxueux. Le fait est que la situation sociale est la conséquence de l’entrée du pays de plain-pied dans l’après terrorisme. Une étape de consommation et de mise à niveau tous azimuts. Au niveau de la cellule familiale qui découvre des besoins urgents, dans le cercle professionnel qui a vu les habitudes et les comportements se transformer et dans la vie de tous les jours, à un moment où les travailleurs et travailleuses aspirent à mieux. Déformant les propos de l’ex-chef de gouvernement, un quotidien marocain a jugé que «pire que la menace que fait encore planer le GSPC, il y a la pauvreté qui avance à pas de géant en Algérie». Cette approche, terre à terre, occulte ce qui se passe chez nos voisins et fait l’impasse sur les milliards de dollars de destructions de la décennie passée. Des dégâts qui font, aujourd’hui, remonter à la surface des besoins immenses. C’est en ce sens que la tripartite devra répondre aux attentes des citoyens. Non pas en quantifiant, par des taux, une augmentation, mais en prenant en charge leurs besoins réels pour qu’ils puissent reprendre, progressivement, un niveau de vie décent qui était et qui reste, quoi qu’on en dise, supérieur à celui de nos voisins. Miloud Horr
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