Algérie

H’lal alihoum, H’ram Alina



Se battre sur tous les fronts Depuis la décision d’aug-menter les salaires, les Algériens ont largement eu le temps de subir l’humeur des commerçants. Et même si bon nombre d’entre eux n’ont pas encore vu la couleur de leur argent, parce que des détails techniques en bloquent la libération ou que les tractations n’ont pas encore abouti, plusieurs entreprises envisageraient de relever leurs tarifs. Ce qui rendrait sans effet l’amélioration supposée de notre pouvoir d’achat. Le propos n’est pas d’évoquer le mois sacré qui est une période traditionnelle où tout flambe, mais l’après ramadhan quand tout sera réglé.Pour l’heure, la Centrale syndicale n’arrive pas à surmonter l’étape des branches avec les 17 fédérations qui a vu la défection de l’une d’entre elles, celle de la Mécanique et Métallurgie, en dépit de la présence de ministres à la réunion. Le SG de la Fédération a déclaré que la rencontre avec les SGP a été «un échec», car «chacun a campé sur sa position». Le syndicaliste a indiqué qu’un rassemblement devait avoir lieu hier au siège de l’UGTA. Au-delà de ce jeu sordide, dans la mesure où les instructions du président de la République ont été claires, des questions viennent naturellement à l’esprit. Comme de savoir, par exemple, si les SGP obéissent aux mêmes mécanismes qui ont conduit aux augmentations de salaires pour les travailleurs de la fonction publique. Si, en dépit des médiocres performances de notre économie (hors hydrocarbures), des voix s’étaient prononcées pour les augmentations, c’est parce que la décision prise par le président est purement politique, du fait qu’un profond décalage existe entre la réalité financière, l’orthodoxie en matière de gestion et les difficultés dans lesquelles se débattent objectivement de larges couches de la société, au moment où d’autres émergent avec des signes ostentatoires de richesse insolents. Il serait heureux de voir le même débat se reproduire quand le moment viendra d’augmenter les prix. La crédibilité et l’honneur des institutions seront saufs quand, au lieu d’assister impassible (ou impuissant) à des hausses astronomiques, le syndicat se battra bec et ongles pour préserver le pouvoir d’achat des travailleurs. Un combat qui poussera l’UGTA à se mettre en travers des sautes d’humeur de responsables qui décideront unilatéralement d’augmenter, par exemple, le prix de l’essence, du pain ou du gaz, comme en janvier 2005. Pour le reste, les Algériens ont l’habitude de se débrouiller. Miloud Horr


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