Algérie - Revue de Presse

H’lal alihoum, H’ram Alina



Des droits qui tuent Il est difficile d’imaginer qu’un véhicule puisse faire un ton-neau et terminer sa course, sur son toit... en plein centre-ville. Si l’on devait reconstituer les faits; il faudrait, probablement, un cascadeur plus que confirmé pour aboutir au même résultat. L’action s’est passée, hier, dans une artère à double voie, à proximité d’un quartier populaire, commerçant, hyper fréquenté d’Oran. Accident de circulation très spectaculaire et qui a vu le conducteur du véhicule impliqué, sortir indemne, comme dans une bonne production hollywoodienne. L’accident aurait pu produire de nombreuses victimes, en sus des dégâts matériels. D’autant plus qu’en sens inverse des automobilistes, un transport en commun bondé arrivait et des piétons vaquaient à leurs occupations en ce début de semaine chargé. Les plus fatalistes diront «Kanet Ketba». En bons Musulmans, nous souscrivons à cette soumission à la volonté divine. Mais en bons Musulmans, cependant, nous nous devons de réagir face à l’adversité en appliquant les avertissements divins tels que «prenez vos dispositions» et «prenez garde». De quelque côté où l’on se tourne, il n’est donc pas question de faire des folies et d’en imputer la responsabilité à autrui. D’autant plus que la loi vient tout juste d’être «refaite» pour limiter les dégâts que causent, sur les routes, ce type de conducteurs.Le fait que l’accident s’est produit à quelques dizaines de mètres de la Sûreté de wilaya d’Oran signifie-t-il que la police n’est plus crainte au point que des criminels de la route (en attendant les résultats de l’enquête) s’adonnent ouvertement à des rodéos? Faut-il incriminer les nouvelles dispositions qui ne seraient pas aussi dissuasives -le nombre de morts dus aux accidents de la circulation n’ayant pratiquement pas baissé- ou serait-ce l’application des lois qui est en cause? Dans une ville où les automobilistes «grillent» allègrement des feux rouges, chevauchent les lignes continues et font des manœuvres dangereuses sans s’inquiéter des conséquences ou sans être inquiétés, il ne faut pas s’étonner de voir des plaques de signalisations arrachées. Ce qui donne une raison supplémentaire aux chauffards de continuer à sévir. Croire que les autorités sont incapables de maîtriser la situation est un leurre. Les Algériens ne sont pas incapables de raison. Tout dépend de ce que l’on veut obtenir. Et si la loi se basait sur le nombre d’accidents causés par des conducteurs et répertoriait les écoles de conduite qui produiraient les plus mauvais élèves, pour fermer bon nombre d’entre-elles? La même mesure pourrait s’appliquer aux examinateurs. Peut-être verront-nous moins de permis se négocier dans des cafés? La proposition mérite, en tout cas, réflexion. A moins qu’elle ne dérangerait certains intérêts, au nom de droits...liberticides.   Miloud Horr


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