Algérie

H’lal alihoum, H’ram Alina



Echems oual GhorbalDepuis le temps que les autorités, à tous les niveaux, annoncent des mesures -qu’elles disent très sévères- le trafic de carburant aux frontières aurait dû cesser depuis bien longtemps. La Douane, la Wilaya et Sonatrach, à travers sa filiale de commercialisation des produits pétroliers, ont toutes pris des mesures allant de la relève des personnels sur place à des sanctions dissuasives. Rien n’y fait et le mouvement du gasoil et de l’essence est en train de connaître ses plus beaux jours. Les trafics aux frontières sont, certes, chose courante dans la quasi-totalité des pays du monde et ce ne seront pas les quelques babioles que l’on fera passer sous le manteau qui donneront des cauchemars aux gardiens de l’économie algérienne.Le fait est que, sans aller jusqu’à Maghnia, Ghazaouet, Tébessa ou Tamanrasset, les autorités ont mieux à faire pour contrer efficacement les petites combines qui font de la quasi-totalité des places et trottoirs du pays des agences ouvertes de commerce d’articles frauduleusement introduits. Pourquoi alors ne cibler que ce produit, sachant que l’envol des prix du baril a une conséquence directe sur la pompe d’essence dans les pays voisins, ce qui fait que les riverains se tournent naturellement vers ce créneau? Le propos n’est pas de défendre les revendeurs ou les passeurs de bidons de carburant qui, redoublant d’ingéniosité, renvoient les douaniers et autres garde-frontières refaire leurs classes. Mais de se demander si les 220.173 litres saisis au cours du premier semestre de l’année en cours représentent réellement un danger pour l’économie, sachant que la valeur totale du «préjudice» est estimée à seulement 410 millions de centimes, soit à peine le prix d’un logement F-4 dans un quartier périphérique d’Oran! Pourquoi alors un tel chahut pour si peu? Si un quart de million de litres a été saisi, on peut aisément imaginer que les contrebandiers ont réussi à faire passer 6, 8 et même 10 fois plus. Ce qui relève le préjudice subi à 4 milliards de centimes. Encore qu’il ne s’agit pas de préjudice à proprement dit puisque l’essence a été payée. Soit une belle villa du côté de Tlemcen ou de Maghnia. Une seule. Que dire des quartiers de villas luxueuses et des multiples commerces qui jaillissent sur les bandes frontalières, est et ouest, et qui n’inquiètent ni le Fisc, ni ne suscitent la curiosité de la police ou ne provoquent aucune enquête de la part des services chargés de la répression des.... Des quoi au juste? Des stupéfiants, du cheptel, de la friperie, des portables ou des denrées alimentaires? Cette campagne ne serait-elle pas, plutôt, de nature à préparer le terrain à une hausse des prix du carburant à laquelle ne manque que le prétexte en ces temps d’augmentations sournoises? Miloud Horr




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