Algérie

H’lal alihoum, H’ram Alina



2006, la rediffusion de 1982 Qu’attendent les Arabes du voyage de la secrétaire d’Etat américaine, dont la tournée au Moyen-Orient a été citée à grands renforts de publicité? Qu’elle tance Olmert, lui-même otage des faucons de Tel-Aviv? S’ils comptent sur des décisions spectaculaires, qu’ils déchantent. Rice ne dira pas plus que ce qu’ils ont dit, eux-mêmes. Elle tergiversera, en appelant les deux parties à la retenue, reprochera leur soutien à la Syrie et l’Iran, et accusera le Hezbollah d’être responsable de la situation qui prévaut dans la région. Elle le sommera de libérer les deux soldats israéliens captifs, exigera qu’il dépose les armes et qu’il se retire loin de la frontière. En d’autres termes, capituler. Une position, connue à l’avance et qui sera appuyée par une revendication légale, l’application de la résolution onusienne 1559, qui dit la même chose. Rice, dont le président a empêché le Conseil de sécurité de se pencher sur la crise et qui avait déclaré que l’idée d’un cessez-le-feu n’était pas d’actualité, ne fera pas plus pour faire avancer les choses. D’une part, parce que l’Amérique, qui instrumentalise la communauté internationale à sa guise, n’a pas confiance en l’ONU, mais également pour donner le temps à Israël de mener son offensive et atteindre ses objectifs, c’est à dire occuper une bande dans le Liban-Sud et finir le boulot à huis-clos. Ce ne sera qu’à ce moment, dans 3 ou 4 jours, que Bush «élèvera» la voix et qu’Israël arrêtera son offensive. Rice pressera le président syrien d’user de son influence pour disloquer cette «m...» de Hezbollah, le temps qu’une force de coercition -comme disait Chirac- se mette en place. Un air de déjà vu, car ce fut exactement ce qui se passa en 1982, quand Sharon prétextant chasser les Palestiniens, fit la même chose. Les fermes de Chebaa, toujours occupées, en témoignent. L’Amérique soutient Israël qui use d’une force disproportionnée parce que les Arabes sont empêchés de s’armer. L’Onu est aux ordres, l’Union européenne est un faire-valoir et la Russie a assez à faire sur le front intérieur pour se rappeler qu’elle parraine le processus de paix. Quelle marge de manœuvre reste-t-il à l’action arabe pour sauver l’honneur? Déclarer la guerre à Israël et prendre le risque de se faire occuper comme sous-entendait Moubarak? Utiliser l’arme du pétrole? Ouvrir les frontières aux Djihadistes? Rien de tout cela, car les pays arabes n’ont pas de stratégie de défense pas plus que de moyens de riposte adéquats. Et, pour tout dire, ils n’ont pas de stratégie du tout. Restera, alors l’Iran et à un degré moindre, la Syrie qu’ils s’emploieront à casser en mettant à disposition, leurs bases militaires. Comme pour l’Irak.


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