Algérie

H’lal alihoum, H’ram Alina



Enfin ! Le Président a parlé. Il a dé-cidé des choses importan- tes pour les Algériens. Ceux d’entre eux, particulièrement, qui attendaient «quelque chose» du président qui avait fait de «Pour une Algérie fière et digne» son slogan durant la campagne électorale, et qui réalisent aujourd’hui que ces propos ne sont pas une devise creuse. Près d’un million de retraités qui ont des revenus inférieurs à 10.000 dinars, un euphémisme pour décrire la sous-pauvreté dans laquelle est confrontée cette frange de la population, verront leurs pensions «prendre du poids». Dix mille dinars! Ce sera désormais le seuil minimal des retraites. Sans être la fortune à laquelle ils rêvaient, ce relèvement constituera un véritable ballon d’oxygène pour des milliers de foyers. Et contribuera à améliorer les conditions de vie des citoyens, pour peu que des mécanismes soient mis en place pour traquer les requins qui profiteront de ces augmentations pour en décider, unilatéralement, d’autres et s’enrichir davantage. Le fisc qui a décidé de traquer les grosses fortunes, afin d’expliquer l’origine des richesses subites, devra étendre ses activités à cette armée de commerçants qui ne paient pas de mine, en apparence, mais qui brassent des centaines de millions en drainant les économies des petits ménages. Ce n’est là qu’un des aspects de cette amélioration des conditions de vie à laquelle appellent les citoyens qui ne comprennent pas pourquoi l’on amasse tant de milliards sans qu’il y ait, pour autant, une contrepartie.Le fait est qu’en dépit de cette embellie, notre pays est encore confronté à de sérieux problèmes. La dette en est une et malgré les paiements anticipés, le chemin est encore long pour s’affranchir de la tutelle des institutions financières internationales, et donc des cercles des décideurs occultes qui ont partagé le monde en riches et forts, d’une part, et d’autres pauvres et faibles. Des décideurs qui ne permettront jamais que des pays émergents, émergent vraiment. L’Irak est un exemple, l’Iran le suit à la trace et la Chine qui est réputée être la 4ème puissance économique mondiale éprouve, malgré sa puissance militaire, moult difficultés à s’imposer dans ce capitalisme dont les règles de fonctionnement ont pourtant été fixées par le monde occidental. C’est dire que la décision de créer une caisse complémentaire pour préserver le système de sécurité sociale et qui sera alimentée par la fiscalité pétrolière, n’a pas été une décision facile à prendre au moment où le pays subit des pressions multiformes pour démanteler sa législation et pour en élaborer une autre afin de prétendre adhérer à la mondialisation. Aux walis qui étaient présents et qui avaient la primeur de ces décisions, d’être à la hauteur pour traduire dans les faits les recommandations du Président.


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