Algérie

Guitouni appelle à l'union sacrée des producteurs



Guitouni appelle à l'union sacrée des producteurs
L'Algérie appelle les producteurs de gaz à plus de vigilance face aux incertitudes du marché gazier.L'Algérie considère que le Forum des pays exportateurs de gaz (Fpeg) est appelé à être plus vigilant et à jouer un rôle plus déterminant face aux multiples défis et incertitudes auxquels fait face le marché mondial du gaz, a déclaré vendredi à Santa Cruz de la Sierra (Bolivie), le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni.
S'exprimant au nom du président de la République, Abdelaziz.Bouteflika, au 4e Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du Fpeg, Guitouni a estimé que ce sommet doit se fixer comme objectif la «préservation des intérêts bien compris des producteurs et des consommateurs» de cette énergie propre. Le Fpeg offre ainsi un espace de concertation et de coopération qui a su, depuis sa création en décembre 2008, gagner en maturité dans la mesure, a-t-il poursuivi, où il a évolué de manière effective d'une plate-forme de discussion informelle vers une organisation intergouvernementale regroupant 19 pays exportateurs de gaz issus des cinq continents.
Détenant l'essentiel des réserves mondiales de gaz, (plus des 2/3) et une part majeure de la production et des échanges gaziers, les pays du Fpeg ont «conscience de la nécessité d'assurer une bonne valorisation au gaz naturel», (...) parce qu'il s'agit d'une ressource naturelle épuisable et non renouvelable. Il a rappelé que l'Algérie fut un «pays pionnier» dans le développement du gaz naturel par la construction, à Arzew, de la première unité de liquéfaction et terminal d'exportation commerciale de gaz au monde, il y a plus de 50 ans.
Guitouni a noté que les projections à moyen et long terme établies par le Fpeg confirment que la part du gaz dans le bilan énergétique mondial est appelée à croître de «manière significative».
Evoquant les incertitudes du marché mondial, il a affirmé que les politiques énergétiques adoptées par nombre de pays consommateurs, sont «défavorables» sur la demande de gaz naturel. Citant l'Europe, il dira que sa demande a nettement baissé, parfois au profit de sources d'énergie moins propres comme le charbon. Pour ce qui est de l'offre, l'émergence de nouveaux centres d'exportation et d'approvisionnement, en particulier à partir du gaz de schiste et la surcapacité résultant d'investissements trop importants par le passé, ont conduit à un marché «excédentaire et à une pression baissière sur les prix», a-t-il regretté. Il avisera en conséquence, que ces défis, «devraient nous encourager à être plus vigilants». Il n'a pas manqué de rappeler que l'accord historique d'Alger de septembre 2016 ainsi que la déclaration de coopération entre les pays membres de l'Opep et les pays producteurs participants non-Opep qui s'en est suivie, «ont permis de stabiliser le marché pétrolier». Forte de cette expérience, dira-t-il, «l'Algérie considère que le Fpeg est appelé à jouer un rôle plus actif et plus déterminant».
Abordant la coopération en technologie, il a avancé que l'évolution récente de l'industrie du gaz naturel, notamment dans le développement du gaz de schiste, avait boosté «le rôle crucial de la technologie». Il a ainsi exprimé la satisfaction de l'Algérie quant à la décision de la 19ème réunion ministérielle tenue en octobre dernier à Moscou, à laquelle Guitouni a participé, de créer le centre de recherche du gaz du Fpeg en Algérie, considérant qu'il s'agit d'une décision «structurante» qui renforcera la coopération au sein du Fpeg. Considérant que ce sommet permettra de mettre à profit les synergies entre pays membres, il a préconisé d'intensifier les échanges d'expériences et d'expertises, d'actionner les leviers idoines pour la promotion des usages du gaz naturel et d'établir un dialogue constructif et fructueux entre les différents acteurs des marchés gaziers. Favorable au dialogue et aux échanges, a-t-il déclaré, «l'Algérie soutiendra les efforts du Fpeg pour devenir un acteur dynamique et perspicace qui contribue à donner plus de force à nos complémentarités sur les marchés gaziers».
Le Fpeg est une organisation intergouvernementale créée lors de la 8ème session du Forum informel des pays exportateurs de gaz, tenue en décembre 2008 à Moscou. Il est composé de 12 pays membres: Algérie, Bolivie, Egypte, Emirats arabes unis, Guinée équatoriale, Iran, Libye, Nigeria, Qatar, Russie, Trinité-et- Tobago et le Venezuela, ainsi que de sept pays observateurs: Azerbaïdjan, Irak, Oman, Kazakhstan, Norvège, Pays-Bas et Pérou.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)