« L'avenir de la Guinée est entre vos mains », dira le général Sékouba Konate. Fini, la malédiction du report du 2e tour ' A la croisée des chemins, la nouvelle Guinée, malade de son passé dictatorial, est suspendue à la reprise du processus électoral malmené et gravement compromis par les divergences partisanes et les perturbations d'une campagne mouvementée et en proie à la violence des deux camps rivaux. «Â Beaucoup d'actes posés manquent de transparence et de sincérité. Une lutte oppose ceux qui veulent venir au pouvoir et ceux qui ne veulent pas le quitter. Ne l'oublions jamais tous que nous sommes venus pour accomplir un travail dans un temps précis et nous retirer dans l'honneur et la dignité. Nous n'avons pas de candidat à élire ou à faire élire », a martelé le président de la transition, le général Sékouba Konate. Dans un discours prononcé à l'assemblée dissoute devant les deux candidats, Cellou Dallei Diallo et Alpha Conde, le gouvernement, le conseil national de transition (CNT), de la CENI (commission électorale indépendante), les représentants des 24 partis en lice au 1er tour, du médiateur burkinabé, des institutions internationales et du corps diplomatique accrédité en Guinée, la montée au créneau du président guinéen, exigeant une date dans les plus brefs délais, est un rappel à l'ordre lancé à l'ensemble de la classe politique appelée à satisfaire aux exigences de la transition inachevée. La «Â fin de mission » de l'armée, garante de la neutralité et de la régularité du scrutin, se vaut l'expression d'une volonté de réussir la transmission du pouvoir aux civils de manière pacifique et démocratique. «Â J'ai fait mon devoir et j'attends des autres acteurs de la transition qu'ils en fassent de même », a-t-il affirmé. Face aux tensions tribales, le sens des responsabilités nationales impose le dépassement de la logique suicidaire du« moi ou le chaos » préjudiciable à l'expérience démocratique en balbutiements. La course contre la montre est sérieusement engagée pour conjurer les périls montants de l'ethnicisme et de l'embrasement communautaire. La date du 10 octobre, avancée par la CENI, fera-t-elle consensus ' A un tournant décisif, la Guinée est placée devant des choix décisifs : les urnes ou le chaos. Tel est le message du général aux civils. «Â L'avenir de la Guinée est entre vos mains », dira-t-il aux principaux acteurs politiques et de la société civile.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 22/09/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Larbi Chaabouni
Source : www.horizons.com