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Guinée-Bissau : l'ONU propose un plan pour le rétablissement de l'ordre constitutionnel



Guinée-Bissau : l'ONU propose un plan pour le rétablissement de l'ordre constitutionnel
Le mandat de la mission politique des Nations Unies en Guinée-Bissau doit être réajusté en vue d'y soutenir un processus en deux phases pour le plein rétablissement de l'ordre constitutionnel et de la stabilité à moyen terme, préconise un rapport du Secrétaire général de l'ONU présenté jeudi au Conseil de sécurité.
Dans ce contexte, l'appui des Nations Unies à l'organisation des futures élections est à envisager sérieusement, soutient-il. A rappeler que des éléments de l'armée de Guinée-Bissau, pays marqué par une succession de coups d'Etat, une instabilité politique et une mauvaise gouvernance récurrentes depuis son indépendance du Portugal en 1974, ont pris le pouvoir en 2012.
Ce coup d'Etat a eu lieu avant le second tour d'un scrutin présidentiel entre l'ancien Premier Ministre Carlos Gomes Junior et l'ancien président Kumba Yala, suscitant des appels de la communauté internationale en faveur d'un retour à un régime civil.
Il importe que l'ONU collabore avec les partenaires sous-régionaux, régionaux et internationaux pour apporter leur appui à un Etat responsable, légitime et efficace, qui fasse respecter la légalité et soit en mesure de procurer sécurité, services essentiels et débouchés économiques à sa population , a souligné Ban Ki-moon dans son rapport.
Les recommandations du chef de l'ONU ont été présentées au Conseil de sécurité par Jose Ramos Horta, Représentant spécial du Secrétaire général et chef du Bureau intégré des Nations unies en Guinée-Bissau (BINUGBIS), qui a mené une évaluation du mandat. Selon lui, l'élite politique de la Guinée-Bissau est pleinement responsable des problèmes actuels, suivie par les militaires qui ont voulu s'immiscer dans la conduite des affaires publiques.
Il a expliqué que l'échec des dirigeants avait entraîné des violations des droits de l'homme, favorisé l'impunité, la criminalité organisée et le trafic de drogue. A cet égard, Pour M. Ramos-Hortas, une étape importante a été franchie avec l'arrestation de l'ancien chef d'état-major de la marine, Bubo Na Tchuto, et deux autres Bissau-Guinéens, suite à une opération menée par l'agence américaine anti-drogue, la DEA.
C'est un message fort adressé à l'élite bissau-guinéenne et à ceux qui utilisent le pays comme voie de transit pour le trafic de stupéfiants , a-t-il noté, avant d'encourager le renforcement de la présence internationale dans la lutte contre le trafic de stupéfiants aux larges des côtes de ce pays d'Afrique de l'Ouest.
Détaillant le processus en deux phases proposé par le Secrétaire général, Ramos-Horta, a expliqué que la première, qui prendrait fin dès que des élections présidentielle et législatives se seraient tenues, devrait être axée sur la mise en place d'un environnement politique qui soit fondé sur la confiance et la non-ingérence dans les consultations électorales.
La deuxième phase, qui se terminerait à la fin du mandat du prochain gouvernement élu, devrait privilégier la stabilité postélectorale, le renforcement des institutions de l'Etat et de la société indispensables à la gouvernance démocratique, dans les domaines de la sécurité, de la justice et de la défense, et le fonctionnement des administrations tant centrales que locales, a expliqué le Représentant spécial.


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