La mise en place via internet d'un guichet unique de la dépense publique permettra à l'Etat d'économiser 36 millions de dollars par an, a déclaré, lundi à Alger, le directeur général de la Société de l'information au ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Mohamed Bessam. Selon une étude de faisabilité réalisée par les Sud-coréens, la création d'un portail électronique de la dépense publique en Algérie, qui nécessite un délai de trois ans, permettra à l'Etat d'économiser 36 millions de dollars annuellement une fois le portail fonctionnel, a précisé M. Bessam. Lors d'un atelier au cyberparc de Sidi Abdallah qui a réuni à ce sujet des experts sud-coréens et des représentants de plusieurs ministères et administrations publiques, M. Bessam a qualifié ce projet de «fédérateur» en ce sens qu'il concourt à l'amélioration du service public en général et à jeter les bases d'une communication entre administrations. Il a estimé toutefois que toutes les parties concernées (ministères, administrations, entreprises,...) doivent s'impliquer et agir pour la réussite de cette opération. Durant l'atelier, les experts de l'agence sud-coréenne de gestion des dépenses publiques (appelée PPS) ont présenté l'expérience de leur pays dans ce domaine à travers le programme «Koneps» qui a valu à la PPS le prix de l'ONU pour le service public en 2003. «Koneps» consiste à créer un portail électronique où tous les appels d'offres et les annonces en rapport à la dépense publique sont publiés et les marchés d'acquisitions conclus. Après avoir fait ses preuves en Corée du sud, ce système a été introduit en Tunisie en février dernier. Son adoption par Algérie permettra un gain de temps considérable dans la conclusion des marchés publics, selon ces experts. Il permettra aussi de garantir l'égalité des chances d'accès aux opérateurs à la commande publique, de désengorger les administrations des visiteurs, d'économiser des budgets, de réduire le pouvoir «arbitraire» des fonctionnaires dans l'attribution des marchés et de lutter efficacement contre la corruption, assurent-ils. La création de ce guichet unique nécessite un délai de trois ans eu égard au travail de mise à niveau préalable des infrastructures que cela exige, ont indiqué les experts sud-coréens. La délégation sud-coréenne séjourne actuellement en Algérie dans le cadre de la mise en oeuvre de ce projet. Des négociations avec la partie algérienne sont prévues lundi et mardi afin de la convaincre d'opter pour le programme «Koneps».
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Posté Le : 25/03/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Malik A
Source : www.lefinancier-dz.com