Quand il est passé à l’émission « Sabahiate » en date du 13 mars 2006, des dizaines de milliers de citoyens désespérés à cause de leur maladie venus de toutes les wilayas du pays, y compris de l’étranger, se sont rendus chez lui, pour qu’il puisse mettre fin à leur souffrance, moyennant une somme d’argent.
Agé de 66 ans, cet Algérien d’origine syrienne s’appelle Seifeddine Rahma. Il est installé dans la wilaya de Tipaza depuis le 10 octobre 1963. Avant de commencer à enseigner l’arabe en Algérie vers le début des années 1960, Seifeddine Rahma était un officier de l’armée syrienne. Mais alors, comment ce monsieur, connu comme un enseignant venu du Moyen-Orient, est-ildevenu guérisseur des pathologies compliquées, s’interroge-t-on ? Rencontré dans son cabinet, perché au 5e étage d’une cité vétuste à Cherchell, « le docteur » nous explique qu’il a toujours vécu dans cet environnement caractérisé par le traitement des maladies par les herbes. Même très jeune, il était convaincu qu’il possédait toutes les dispositions et tous les dons pour guérir les malades à l’aide des plantes. Durant des années, il n’avait jamais cessé de cueillir des plantes dans les massifs forestiers de la wilaya de Tipaza et certaines régions asiatiques et du Moyen-Orient, pour les étudier et les analyser. Ses contacts avec d’ « éminents » guérisseurs de l’Inde, des Philippines et d’autres pays asiatiques ont permis à Seifeddine Rahma de s’épanouir et de maîtriser les sciences à partir des plantes naturelles, selon ses affirmations. Le guérisseur nous confie qu’il est en mesure de donner des remèdes aux patients atteints de cancer, d’anémie, d’ulcère, d’hémorroïdes, de stérilité, d’eczéma, de diabète, de colopathie, de chutes de cheveux. Notre interlocuteur réitère le succès de ses expériences auprès des milliers de patients et met au défi les médecins qui ne croient pas au traitement des maladies par les plantes médicinales. Le prix de la consultation varie entre 200 et 400 DA. « Je n’exige pas un règlement aux malades qui n’ont pas d’argent », précise-t-il. Travaillant sans registre du commerce ni documents officiels, Seifeddine Rahma affirme que « toutes les autorités locales sont informées de mes activités. J’ai même demandé au secrétaire général du ministère de la Santé d’analyser mes produits, afin qu’il puisse me délivrer un agrément mais à ce jour je n’ai reçu aucune réponse ». Le guérisseur espère que ses patients se manifesteront à l’issue de la publication de l’article, pour prouver ses bonnes intentions et sa sincérité. Ce qui l’agace le plus, c’est le silence des autorités envers ses démarches d’une part et ces fausses rumeurs distillées par quelques personnes « jalouses de sa réussite et de sa sagesse », d’autre part.
Posté Le : 05/07/2006
Posté par : hichem
Ecrit par : M’hamed H.