Algérie

Guerre sans relâche (II)



Guerre sans relâche (II)
L'article cite notamment Leonid Issaev, un spécialiste russe du Moyen-Orient qui pense que «jusqu'à présent, les rebelles syriens n'ont réussi à prendre le contrôle d'aucune ville en Syrie. S'ils y parviennent, Damas pourrait tomber et la situation pourrait changer du jour au lendemain.
Cependant, l'offensive actuelle ressemble plutôt à un geste de désespoir. L'armée syrienne est encore forte et les forces rebelles n'augmentent pas en nombre. Les pays occidentaux ne peuvent aider en rien la situation, sauf avec des armes et une aide financière. Cette situation va perdurer tant que la Russie maintiendra sa position sans compromis sur la Syrie. En même temps, la dernière réunion de l'opposition au Caire s'est terminée par une dispute entre ses leaders. Ils n'ont pas réussi à s'entendre. Les commanditaires de l'opposition commencent à se demander s'ils devraient continuer à financer généreusement ce projet, car les forces rebelles syriennes commencent à s'épuiser. Par conséquent, l'opération surnommée «Assaut de Damas» n'est qu'un spectacle qui a été conçu pour tenter de rétablir le financement de l'opposition inconciliable». Tout cela montre que les Russes sont plutôt «tièdes» dans l'affaire syrienne. On n'en fait pas une question de principe : si Damas tombe, tant pis... Cela dit, la Russie qui a été suivie par la Chine dans son triple veto semble soumise comme tout le monde aux pressions quotidiennes de la mafia sioniste, d'où son indisposition réelle à défendre Damas si la situation demain se détériorait davantage. Le président Poutine ne semble ni avoir la volonté ni le courage d'affronter indéfiniment l'Empire américano-israélien, que ce soit sur le plan diplomatique ou - surtout - sur le plan militaire. Dans ce contexte, les signes de lâchage se multiplient depuis plusieurs mois. Moscou fait pression sur son «allié» syrien pour qu'il se «modère» et renonce à riposter sérieusement aux attaques qu'il subit. Ce qui semble expliquer en partie le louvoiement et l'inconséquence de Bachar al-Assad. Dans ce contexte, référons-nous à l'interview accordée par l'ambassadeur russe à RFI, le 25 juillet dernier. Ce dernier a bel et bien déclaré que «la Russie ne défend pas Assad, elle n'a pas de liens particuliers avec son régime ; ce qui se passe en Syrie est un conflit entre le régime et l'opposition armée (et les mercenaires étrangers ') ; la Syrie a des déficits démocratiques ; il y a une guerre entre sunnites et chiites; les événements de Syrie sont une suite du «printemps arabe» ; la Russie est «inquiète» du sort des Russes qui vivent en Syrie; les observateurs de l'ONU ont calmé les esprits (!!!) et sont une source sûre d'information ; Assad va finir par tomber». Bref, cette position de la Russie n'est pas très éloignée de la position occidentale (à l'exception de l'incitation à la guerre). On y retrouve les stupidités et les clichés habituels et - ce qui est particulièrement odieux - l'idée que les Russes ont été roulés dans la farine à propos de la Libye - alors qu'ils savaient parfaitement ce qu'ils faisaient en s'abstenant à l'ONU. Avec des «amis» pareils, Assad n'a donc pas besoin d'ennemis - et pourtant, Dieu sait s'il en a... (A suivre)


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