Guerre ouverte pour la présidence de l'APW

Qui succédera au docteur Ziane Slimane à la tête de l'Assemblée populaire de wilaya'Le candidat du FLN, pour rappel, avait remporté l'élection en remplacement de Gaci Abdelkader au poste de sénateur. La réponse à la question divise les militants élus du vieux parti. Une grande partie des pensionnaires de la chambre délibérante de wilaya demande une primaire pour la désignation du successeur quand une autre préfère la désignation du subalterne de l'ex-président, en l'occurrence le vice-président de l'APW. La loi prévoit une élection à laquelle participeront les 42 élus.Le score étriqué (35 voix de différence entre Ziane et Abdat du RND) qui a profité au candidat du FLN lors du renouvellement partiel de la chambre haute laisse croire que la lutte sera rude entre les frères ennemis de l'alliance présidentielle, le RND et le FLN. De source proche des postulants, il semblerait que le RND postulera au poste au même titre que le FLN. Précisons aussi qu'au sein de la composante de cette assemblée, le MPA, le FFS et le MSP comptent des présents. Des alliances peuvent faire perde la présidence au FLN surtout que les militants de ce parti peuvent aller à l'échéance en rangs dispersés.Le sujet de la succession semble élargir la fracture entre les adhérents de cet ex-parti unique. La lecture des résultats des sénatoriales où le FLN avait récolté 238 voix quand il s'attendait à dépasser le cap des 274 en comptant ceux qui avaient rallié le parti juste avant les primaires, sont un indice important dans la perspective du choix du président de l'APW. En coulisses, chaque parti tente de rallier à sa cause les engagements des militants des autres partis siégeant à l'assemblée. Le MPA et le FFS peuvent opter pour le RND même si officiellement ils ne laissent rien paraître.Le MSP qui, vraisemblablement avait soutenu le candidat du FLN lors du dernier scrutin du 29 décembre dernier, n'affiche aucune position actuellement. Les alliances seront dictées par les présidences des commissions et les postes de vice-présidence qui risquent de changer pour les deux années qui restent à cette Assemblée populaire de wilaya.En attendant le dénouement, un autre problème risque d'émerger. Il s'agit de la désignation du remplaçant du candidat promu sénateur. Trois personnes au moins se disputent la place parmi la liste présentée lors des dernières législatives.Là aussi, le parti de Saâdani se trouve devant un dilemme. Prendre le premier classé au risque de faire des mécontents ou perdre ses assises dans toute une région. Qu'on le veuille ou non, le choix est dicté par des critères régionaux qui opposent la région est de la wilaya à celle de l'extrême nord, deux régions où le parti est solidement ancré. Pour éviter «les chocs», les responsables locaux du parti multiplient les rencontres pour trouver une issue, la moins pénible bien sûr.