Algérie

GUERRE EN IRAK



Déluge de feu sur Samarra La guerre en Irak, avec ses affres, ses morts et, selon le nouveau lexique, ses dommages collatéraux, domine l?actualité et bien entendu le débat électoral aux Etats-Unis où des questions sensibles sont évacuées, du genre les candidats des deux bords sont-ils pour ou contre la guerre. A priori, les uns et les autres se battront à coups de statistiques, l?un parlant de sécurité éphémère il est vrai, et l?autre parlera des pertes américaines. Mais qui se souciera des victimes irakiennes, vieillards, femmes et enfants devenant, à leur corps défendant, des terroristes, selon la terminologie américaine. Que dire alors de ces 90 personnes au moins qui ont été tuées et 180 autres blessées lors de l?opération lancée par l?armée américaine et les forces de sécurité irakiennes contre la ville de Samarra, au nord de Baghdad ? Le sergent Robert Powell de la 1re division d?infanterie américaine a indiqué que les troupes américaines avaient tué 94 « rebelles ». Mais comme à Falloujah et Najjah, l?identification des victimes révélera autre chose. Un tel bilan ne sera que provisoire, car des combats meurtriers ont opposé hier l?armée américaine et les forces irakiennes aux résistants dans cette localité. Au lendemain d?une journée marquée par des attentats sanglants ayant fait plus de 40 morts à Baghdad et dans le reste de l?Irak, dont 34 enfants, l?armée américaine a lancé hier à l?aube une opération d?envergure à Samarra. « En réponse à des attaques répétées des forces anti-irakiennes, les forces de sécurité irakiennes et les forces multinationales ont sécurisé les bâtiments du gouvernement et de la police à Samarra tôt ce matin pour soutenir le gouvernement intérimaire d?Irak et le peuple de Samarra », indique un communiqué militaire américain. Les troupes américaines et deux bataillons de l?armée irakienne et de la garde nationale ont pris le contrôle de la ville après que des négociations pour une entrée pacifique dans Samarra eurent échoué il y a une semaine. Entre temps, l?Egypte a entamé des consultations pour accueillir en novembre une conférence internationale sur l?Irak. Washington espère que cette conférence permettra de conforter la transition politique en Irak, dans la perspective des élections de janvier, ce qui n?est pas aussi évident. Et comme pour toutes les actions internationales qui ont marqué la guerre en Irak depuis son déclenchement, il y a lieu encore une fois de s?interroger sur le rôle qui est cette fois attendu de l?ONU. Ce sera très certainement un partage des risques et des conséquences de cette crise pas comme les autres.


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