Algérie

Guerre des images et propagande en Egypte



Guerre des images et propagande en Egypte
«On ne crée pas la démocratie avec le canon d'un pistolet» Helen Thomas, journaliste américaineLa situation catastrophique en Egypte a effacé, en l'espace de quelques jours, celle de la guerre civile en Syrie. Les images de la violence atroce en Syrie ont cédé place à celles de la répression qui a dominé l'affrontement ouvert entre les partisans du mouvement des Frères musulmans et des militaires en Egypte.
L'Egypte est devenue même le sujet d'ouverture pour la majorité des télévisions arabes, alors que la guerre civile se poursuit sur le sol syrien. Des dizaines de vidéos des deux camps de la société égyptienne sont diffusées sur les réseaux sociaux: Facebook et Twitter et bien sûr sur YouTube.
Des vidéos souvent floues, mais dont l'exclusivité sert toujours de support pour montrer la réalité sur le terrain. Des images dénonciatrices qui étayent les différentes versions et qui servent aussi les meilleurs supports de preuves pour des futurs procès. C'est une véritable avalanche de vidéos et de publications qui vient d'Egypte et qui inonde, aussi bien les réseaux sociaux, que les médias étrangers.
Dans plusieurs vidéos diffusées par la chaîne Al Jazeera, devenue le seul relais médiatique des islamistes égyptiens, on découvre les exactions des militaires égyptiens qui tirent à vue sur les manifestants sans armes et sans défense. Dans d'autres vidéos, on découvre également comment des partisans et parfois même des passants sont ciblés et tués par de snipers, parce qu'ils ont osé porter assistance à des personnes blessées et touchées par les tirs des militaires.
Al Jazeera qui a visiblement plusieurs caméras postées dans les zones d'affrontements au Caire diffuse en live, les tirs des hélicoptères de l'armée égyptienne et les tirs dans la mosquée El Fath, dont l'assaut a dominé toute la journée d'hier.
A cela s'ajoutent aux images diffusées par les télévisions pro-Al Sissi, qui montrent des hommes dans les foules des manifestants pro-Morsi tirer aussi sur les militaires. Selon certaines sources, des «baltaguiyas» sont payés par le régime pour infiltrer les manifestations et les échanges de tirs afin de faire croire à une violence venue des deux côtés, remettant en question la portée des vidéos postées par les islamistes égyptiens. Dans une guerre sans nom où l'anarchie protège les fautifs et empêche de les identifier, la plupart de ces «preuves filmées» ne feront qu'alarmer les Occidentaux et provoquer une situation de guerre dans un pays aussi important que l'Egypte. Une guerre des images qui a été relayée par une propagande politique des télévisions égyptiennes privées et publiques. La plus grande manipulation est cette image préfabriquée diffusée par la chaîne Ontv appartenant au milliardaire copte Nagib Sawaris, qui montre des églises brûlées, faisant croire que ce sont les islamistes qui ont commis ces incidents alors qu'aucune preuve en image ou en témoignage n'a été donnée sur cette affaire.
amirasoltane08@live.fr


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