Guerre des chiffres entre la direction de l'éducation et les syndicats Oran

Répondant à l'appel de cinq syndicats, plusieurs enseignants des trois cycles confondus ont débrayé à Oran. «C'est une grève d'une semaine décidée par le bureau national du Snapest. Nous avons mobilisé nos militants qui ont mené un travail de sensibilisation au niveau des lycées, et aujourd'hui, nous pouvons annoncer le taux de 80% à travers l'ensemble des établissements du secondaire de la wilaya», affirme une source de ce syndicat.
D'autres sources affirment que la coordination syndicale qui sera installée incessamment pourrait décider d'une grève illimitée. «Un consensus pourrait intervenir dans les toutes prochaines heures et d'autres syndicats, même ceux affiliés à l'UGTA, pourraient rejoindre le mouvement qui touchera alors les trois cycles de l'enseignement.
Pour sa part, une source de la direction de l'éducation affirme que le suivi est faible et que les taux les plus forts sont enregistrés dans les établissements du centre-ville.
«Pour le moment, les lycées et les CEM de la périphérie n'ont que partiellement répondu à l'appel des syndicats. Le taux enregistré au premier jour avoisine les 40%. Plusieurs lycées n'ont enregistré que des arrêts de cours de certains enseignants», affirme notre interlocuteur.
Pour sa part, le porte-parole du Conseil des lycées d'Algérie (CLA), Bachir Hakem, annonce un taux de suivi de près de 100% à Oran et de 94% à travers l'ensemble du territoire national.
«Nous restons mobilisés pour faire aboutir nos revendications. Nous dénonçons le recours à l'affichage des primes et indemnités qui ont été décidées pour les enseignants et nous continuons à revendiquer une hausse de 15% avec effet rétroactif, un statut particulier et la reconnaissance des syndicats autonomes», dira-t-il avant d'affirmer que l'ensemble des établissements de la wilaya sont paralysés par ce mouvement de grève.
Ce mouvement de grève intervient alors qu'une commission d'enquête ministérielle est arrivée à Oran pour faire la lumière sur le cas du lycéen qui s'est immolé par le feu il y a quelques jours.
Ce dernier, qui avait introduit un recours pour être admis à redoubler en classe de terminale, s'est vu refuser cette demande, ce qui l'a conduit à attenter à ses jours.