Algérie

GUERRE D'USURE



GUERRE D'USURE
Le groupe des «19-4» personnalités qui avaient demandé une audience au chef de l'Etat maintient la pression, plus que jamais, pour rencontrer le président Bouteflika. Le groupe a renouvelé sa demande hier dimanche et maintient ainsi une sorte de forcing pour une rencontre avec le chef de l'Etat dont l'objet serait la situation actuelle de l'Algérie. Les signataires de la pétition demandant audience au chef de l'Etat restent fermes, imperturbables, en dépit du silence de la présidence. Et, plus que les autres membres du groupe, Louiza Hanoune, la chef du PT, semble, elle, entrée dans une guerre personnelle contre l'oligarchie.Le groupe des 19-4 reste accroché à sa revendication quand, ailleurs, tout le monde pleure la perte d'un monument de la guerre de libération, un acteur icône de son histoire. Mais les 19 qui sont devenus 15 sont aujourd'hui bloqués, car apparemment ils n'ont pas prévu de plan ‘'B''. Le silence de la présidence à répondre à cette demande a-t-il irrémédiablement discrédité la démarche ou, au contraire, la démarche en elle-même a-t-elle irrité au plus haut niveau, sinon le président lui-même ' Peu de réponses pour le moment. Elles viendront, mais l'important est que l'actualité politique nationale est polluée par des man?uvres qui sont loin d'être naïves, puisqu'elles sont dirigées contre des personnalités et des responsables au sein des appareils de l'Etat, avec lesquels on veut en découdre par tous les moyens.Un front que des partis et des parties opposés à la politique économique et sociale du gouvernement ont ouvert au nom de la lutte contre l'oligarchie et qui veulent avoir la caution du président. Problème: ils ne sont pas écoutés et ils attendent depuis deux mois un signe du président, qui va signer la loi de finances 2016 et, du coup, poursuivre son programme de développement économique et social. Une manière comme une autre de maintenir le cap, de rester concentré sur son agenda, avec en perspective l'annonce de la nouvelle mouture de la Constitution. Puis, il y aura les prochaines législatives de 2017 à préparer et organiser et, avant 2019, terminer les chantiers lancés en 2010.Vaste programme social et économique, appliqué pratiquement ‘'au pas de charge'' avec une déprime éprouvante pour les finances publiques pour les trois prochaines années, mais également pour les Algériens. Des arbitrages difficiles pour la Nation sont donc à l'agenda du président pour les prochaines années. A-t-il le temps d'écouter les uns et les autres ' A-t-il l'obligation constitutionnelle de le faire ' Et, surtout, de dire qu'il va bien, qu'il est là et qu'il dirige le pays ' Car l'essentiel aujourd'hui n'est point une rencontre, fût-elle avec le chef de l'Etat, autour d'un thé Kelbelouz, mais de travailler chacun de son côté et avec ses moyens pour éviter des lendemains douloureux pour le pays.




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