L'historien américain Todd Shepard a affirmé, hier, mercredi, à Alger que la Guerre d'indépendance algérienne connaissait, depuis la guerre d'Irak en 2003 un «regain d'intérêt» dans les travaux de recherches historiques menés dans les universités américaines.
«Depuis la (deuxième) guerre en Irak en 2003, de plus en plus d'historiens et d'étudiants s'intéressent à la Guerre d'indépendance algérienne et au colonialisme français», a dit l'historien américain lors d'une rencontre animée aux côtés d'historiens algériens dans le cadre du 17e Salon international du livre d'Alger (Sila). Selon l'historien, également professeur à l'université de Baltimore, cet intérêt renvoie au «moment impérialiste que l'Amérique connaît depuis quelques années» et qui permet à des historiens d'«établir un parallèle avec l'impérialisme français à l'époque coloniale», explique-t-il. Ces études historiques «participent à une certaine prise de conscience» poursuit l'historien, notamment sur la question de la torture et, plus généralement, sur celle de la violence coloniale. L'universitaire américain a pris exemple sur l'intérêt «grandissant» pour l'étude de La question, un livre-témoignage sur la torture, écrit par l'ancien directeur du journal Alger Républicain, Henri Alleg, ainsi que sur le film La bataille d'Alger de l'Italien Gillo Pontecorvo. Selon l'historien, ces études qui participent au «débat sur la torture» aux Etats-Unis, suscitent l'intérêt des milieux universitaires, depuis les attentats du 11 septembre et les cas révélés de la pratique de la torture dans la prison américaine de Guantanamo ou encore d'Abou Ghraïb en Irak. Il explique, par ailleurs, cette attention pour l'histoire de la Guerre d'indépendance algérienne par la nécessité de créer de nouvelles chaires d'études dans les universités américaines du fait que l'histoire de l'Algérie a été pendant des années «confondue avec l'étude de l'histoire de la France».
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Posté Le : 27/09/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : APS
Source : www.infosoir.com