Algérie

Guerre d'Algérie : Qui était "Nacéra NOUNOU" ?



Guerre d'Algérie : Qui était


En réalité ce n'est pas un nom féminin, il s'agit de Noureddine NESSIRA dit "Nounou".
Il est mort très jeune, 26 ans à peine, en pleine bataille d'Alger.
Il est passé par la terrible, la sinistre villa Susini, haut lieu de la torture des soldats français. Ce célèbre lieu, ce qu'il y a de plus vil, de plus sale, des plus inavouables pulsions inhumaines. Ça devrait être un musée de ce que l'homme devient lorsqu'il est autorisé à torturer, en cette période, à peine 12 ans après que la France et l'Europe se libéraient du Nazisme.
Le jeune "Nounou" subissait la terrifiante "corvée de bois", les militaires lui demandaient d'aller chercher du bois puis ils lui tiraient dans le dos et annonçaient officiellement qu'il tentait de s'enfuire.
Noureddine NESSIRA : l'héros méconnu, l'enfant de Belcourt, assassiné à la fleur de l’âge
Noureddine NESSIRA, plus connu sous le nom de NOUNOU, est né le 5 Juillet 1931, une date prédestinée, 31 ans avant l'Indépendance de l'Algérie. Mais il ne vivra pas pour la voir.
Entré très jeune dans la vie active, il était Commis Boucher dans une boucherie située dans la rue de Lyon, sous les arcades, en allant vers l'Hôpital Mustapha-Bacha (l’actuelle rue Belouizdad).
Il s'est engagé dans les Scouts Musulmans Algériens et fut membre de la section "Tarik Ibn Zyad" du groupe "Emir Khaled" de Belcourt.
Il milita dans les rangs du FLN et fit partie d'un groupe armé dans le Secteur de Belcourt.
En 1956, il rejoint, avec les jeunes lycéens et étudiants le maquis de la Wilaya IV.
Au début de l'année 1957, il fut envoyé en mission à Belcourt pour encadrer "la grève des 8 jours".
C'est là qu'il sera arrêté à la fin de la grève et envoyé à la sinistre Villa Susini où il subira les pires tortures auxquelles il survivra pendant quelques jours.
La version officielle dit que le 17 Février 1957, lors d'un transfert de nuit de cette villa vers un autre haut-lieu de torture (certainement la villa de la "Grotte" à Belcourt), il tenta de s'échapper en sautant de la jeep qui le transportait. Il fut alors criblé de balles par les paras du général Massu, à hauteur du café Boukhalfa, sis rue Marey (actuellement rue Larbi-TEBESSI).
Enfant de Belcourt, une rue a été baptisée en son nom (ex-Auguste Comte) ainsi qu'une Polyclinique.



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