Algérie

Guerre d’Algérie (1954-1962) services coloniaux contre le FLN : Opération Athos


.Un documentaire : « Espion au champagne », récemment diffusé par la chaîne de télévision franco-allemande : « Arte », a démontré que, dès 1954, le Mossad (israélien) avait déjà infiltré, instrumentalisé et manipulé les plus hautes sphères du pouvoir égyptien, le plus puissant des états arabes et le plus important des soutiens de la révolution algérienne.

D’autres sources dignes de foi indiquent, qu’en novembre 1954, les services français en avaient fait au moins autant dans les rangs des nationalistes algériens. Parmi les félons célèbres, Djilali Belhadj, alias : « général Kobus » et Mohamed Bellounis : « alias général Bellounis ».

D’autres sources aussi dignes de foi ont indiqué que pendant la guerre d’Algérie, les conversations téléphoniques entre hauts dirigeants égyptiens, et probablement entre responsables algériens, étaient mises sous écoute par les services franco anglo-israéliens. Les directives et rapports adressés par le pouvoir égyptiens à ses chancelleries en Europe, aux états unis, dans les pays arabes... étaient interceptés et leurs contenus décryptés par les services coloniaux et leurs alliés avant qu’ils ne parviennent à leurs destinataires.

Comment fonctionnaient les services secrets occidentaux pendant la guerre d’Algérie ? L’affaire du bateau « Athos » est l’une des plus éclairantes, la clef de voûte des secrets de la guerre d’Algérie.

La guerre d’Algérie avait opposé la France, 50 millions d’habitants, une superpuissance mondiale : industrielle, technologique, financière, économique, militaires, culturelle, membre de l’OTAN à des tribus algériennes traditionnelles. Face un tel déséquilibre des forces, le courage des combattants algériens ne pouvait que forcer l’admiration de ses proches et lointains semblables. Gloire à nos martyrs ! Vive le peuple algérien qui n’a pas encore joué son dernier atout, dit son dernier mot.

Dès le début de la guerre d’Algérie, plus précisément, en septembre 1956, les services suisses, d’un pays neutre, avaient mis sous écoutes les chancelleries arabes siégeant sur le territoire helvétique. Renseignements et fiches d’écoutes téléphoniques des ambassades arabes étaient transmises à l’ambassadeur de France à Berne. Le scandale suivi d’une enquête avait révélé que c’était un certain René Dubois, procureur général, qui était à l’origine des fuites. (Erwan Bergot, Dossier Rouge, Services secrets contre le FLN, P. 84, éd. 1976.

Puisque les conversations téléphoniques, les échanges de courrier entre les dirigeants de la révolution algérienne et de leurs soutiens égyptiens, étaient connus à l’état de gestation, de projet, les pays démarchés par le FLN via les services de Fethi Dib : l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne qui, les deux premiers, cherchaient à tourner la page de leurs passés récents, respectivement : nazi et de fasciste et Franco, le dictateur espagnol, à briser son isolement, tous les trois membres de l’OTAN, allaient-ils tolérer sur leurs territoires un quelques trafic d’arme au profit du FLN, vu de France et de l’Occident comme étant une organisation « terroriste ?» Les pseudos trafiquants : allemands, italiens, espagnols, luxembourgeois, norvégiens, suisses étaient, en réalité, des agents des services coloniaux, ils s’agissaient sous les ordres et pour comptes du SDECE.

Plus concrètement, dans l’affaire Athos, vers le mois de juin 1956, le Mossad informe ses collègues français : «… Ben Bella, avec l’assistance de Fethi Dib, prépare une importante livraison d’arme à destination du front Ouest algérien » (Maroc).

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