Algérie

Guerre cybernétique



Certains s'en souviendront peut-être, j'avais vaguemment exposé le cas d'une transposition d'une guerre cybernétique à un véritable conflit armé lors de l'opposition de diverses cyber-puissances tel que Google ou Twitter au dictateur déchu Hosni Moubarak. En effet, Moubarak après Ben Ali avait plongé l'Egypte dans un blackout du cyberespace pendant la révolution égyptienne, entraînant ainsi The Anonymous à venir en aider aux cyber-activistes en leur apprenant le web steampunk (régresser en utilisant un modem 52k plutôt que la Wifi afin de poursuivre le combat).Les cyber-activistes égyptiens ayant appris comment détourner le blackout chez leurs homologues tunisiens ou grâce à The Anonymous. Bref, de fil en aiguille, j'en étais venu à parler de la capacité pour le Pentagone de réactiver de force l'Internet contre l'avis du gouvernement, d'en prendre le contrôle au niveau local (personne ne peut contrôler Internet à l'échelle planétaire), grâce notamment à un avion-espion et des drones pour relayer les communications.
Comme vous le savez, les Etats-Unis ont une longue histoire en matière d'opérations sous faux drapeau/fausse bannière, les fameux « false flag » comme pour le Golfe de Tonkin faisant entrer les Etats-Unis dans la guerre du Vietnam, ou pour le 11 Septembre pour qui y croit. Aujourd'hui, nous apprenons que les Etats-Unis n'hésiteront pas à entrer en guerre (dans la réalité, pas dans le cyberespace) en cas de cyber-attaque. Je vous laisse à présent imaginer les différents scénarios possibles.
Analyse d'Opex360
Les Etats-Unis, via la Maison Blanche, ont officiellement dévoilé leur plan de lutte contre la cybercriminalité, lequel prévoit également des mesures pour préserver la liberté d'expression en ligne, au titre qu'Internet « doit être ouvert, libre et accessible » et qu'il est « un outil de développement économique pour tous les peuples », selon les déclarations faites par Hillary Clinton, la secrétaire d'Etat américaine.
Pour lutter contre la cybercriminalité, le plan mise sur la coopération internationale afin d'établir une infrastructure « capable de supporter les échanges et le commerce électronique » tout en favorisant « la liberté d'expression et l'innovation ». La protection intellectuelle y est abordée, de même que la surveillance des activités des groupes terroristes sur Internet.
A ce sujet, le document évoque un possible recours à la force militaire en cas de grave cyberattaque. Cette éventualité avait été avancée il y a un an par le secrétaire adjoint à la Défense, James Miller.
« Les Etats-Unis veilleront à ce que les risques associés au fait d'attaquer ou d'exploiter nos réseaux pèsent largement plus lourd que les bénéfices potentiels » prévient le rapport. « De tels événements peuvent exiger des réactions de légitime défense » poursuit-il.
« Lorsque c'est justifié, les Etats-Unis répondront aux actes hostiles dans le cyberespace comme nous le ferions pour n'importe quelle autre menace pour notre pays. Tous les états possèdent un droit inhérent à la légitime défense, et nous reconnaissons que certains actes hostiles menés via le cyberespace pourraient contraindre à des actions au titre des engagements que nous avons avec nos partenaires des traités militaires (ndlr, et l'on pense à l'article 5 de la charte de l'OTAN). Nous nous réservons le droit d'utiliser tous les moyens nécessaires, diplomatiques, informationnels, militaires et économiques, le cas échéant et conformément au droit international applicable, afin de défendre notre nation, nos alliés, nos partenaires et nos intérêts« , indique encore le document de la Maison Blanche.
Et il est précisé que, dans le cas où toutes les autres options seraient épuisées (dissuasion, diplomatie, etc?), la riposte américaine pourraient donc prendre la forme d'une action militaire. Reste à voir ce qui peut être qualifié d'acte de « cyberguerre » et ce qui ne peut pas l'être. Ou encore les capacités d'identifier avec certitude les commanditaires de telles actions hostiles. Sans doute que ce point sera abordé à l'occasion du eG8, qui se tiendra à Paris, les 24 et 25 mai.


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