Algérie

Guerre à l'argent sale



Guerre à l'argent sale
Aucune concession ne sera faite à la corruptionCette instance dont la mission consiste à animer une politique globale de prévention de la corruption, intervient dans un contexte national et international où la dénonciation de la corruption et la désinformation sont des armes qui ont détruit des Etats.La lutte contre la corruption est un passage obligé pour toute nation aspirant au développement. Un pays rongé par ce fléau court inévitablement à sa perte. Aussi, la guerre que devra mener l'Algérie pour en finir avec ce phénomène ou, tout au moins, le réduire à sa plus simple expression, est très stratégique. Il y va de la survie de toute la nation. Le président de la République qui, à plusieurs reprises, a affiché la volonté du gouvernement de combattre la corruption a mis en place plusieurs instances dédiées à la lutte contre ce fléau. On ne peut pas lui faire le procès de laxisme face à la criminalité en col blanc.Toute l'armada juridico-institutionnelle déployée par l'Etat pour faire face au phénomène et le maintenir dans des proportions gérables ne semble pourtant pas bénéficier du crédit nécessaire auprès de l'opinion nationale. Celle-ci s'arrête aux signes extérieurs de richesse pour généraliser l'accusation de corruption à tout le personnel administratif et politique du pays. Le «Tous pourris» qui domine dans les propos des citoyens, discrédite l'administration, les institutions politiques du pays et met directement en accusation la justice, principal instrument de lutte contre la corruption, réduit au rôle d'«instrument entre les mains de corrompus au pouvoir».Il faut bien se rendre à l'évidence que malgré tout l'arsenal mis en place par l'Etat à travers beaucoup de textes juridiques, censés rendre étanches les procédures administratives et économiques à toute tentative de corruption, l'Algérie traîne encore une image de pays hypercorrompu avec une annotation catastrophique de la part de l'ONG Transparency International. Les Algériens ont, de fait, une opinion négative de leur gouvernement et de sa volonté de lutter contre la corruption. Et comme le sujet est politiquement rentable, l'ensemble des partis de l'opposition y va de ses critiques, relayé par les médias qui jettent régulièrement des responsables politiques à la vindicte populaire, sans produire des preuves, ni se baser sur un procès en corruption.Profitant d'une gestion chaotique de la communication gouvernementale, les détracteurs du pouvoir en place multiplient les attaques et mettent tout le monde dans le même sac. Parmi ces opposants, il y a certainement ceux qui croient en leur propre message, estimant que les règles du jeu politique autorisent tous les écarts. D'autres usent de ce stratagème, à dessein. Leur objectif est d'affaiblir, pas seulement le gouvernement, mais toute l'Algérie, en agissant sur son opinion nationale et en transmettant une image détestable du pays à l'international. Bref, la dénonciation de la corruption dans de nombreux pays devient une arme pour détruire des Etats. Le printemps arabe était né, souvenons-nous, de l'idée que les familles au pouvoir dans les pays-cibles étaient corrompues et s'adjugeaient les richesses du peuple. La mise en évidence de la corruption est donc un moyen efficace de monter les sociétés contre leurs gouvernements.A bien voir la cartographie de la corruption dans sa version Transparency International, on déduit que celle-ci est calquée sur les intérêts des puissances occidentales. A quelques exceptions près, les pays amis de l'Occident ont un niveau de corruption gérable, malgré tout ce qui se dit sur les agissements de leurs dirigeants. Les positionnements de la Syrie, l'Iran et la Russie, jugés trop corrompus, rapportée aux scores de l'Arabie saoudite, le Qatar et les Emirats arabes unis, renseignent sur l'usage politique qu'on fait de la dénonciation de la corruption.Il est, en effet, évident que les arrière-pensées dans l'établissement de nombreux rapports d'ONG constituent le sens même de ce que certaines puissances entendent faire faire à des gouvernements souverains. L'arme de la communication étant devenue prioritaire dans toute préparation à la guerre, ce que subit l'Algérie et d'autres pays comme «punition», amène à se poser des questions sur l'efficacité de la lutte contre la corruption. Et pour cause, la pression intérieure et extérieure est telle que toutes les initiatives prises par les institutions de la République n'auront pas d'effet sur l'opinion et l'image du pays n'en sera pas améliorée pour autant. A moins que les autorités se soumettent aux instructions des puissants.Nous en sommes là en Algérie, à savoir que quel que soit l'effort fourni, il se trouvera toujours des ONG ou des personnes malveillantes sur les réseaux sociaux, pour étouffer dans l'oeuf toute velléité de mettre en place un véritable Etat de droit.


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