Par petites touches et de strate en strate, sur différents plans
directeurs d'aménagements structurels mis en Å“uvre, nous sommes parvenus à
mettre définitivement sur orbite, l'orientation naturelle de la ville de Guelma
vers le sud.
Et ce, pour contrarier, à juste titre, les effets pervers de
l'insouciance et le tâtonnement d'hier qui avaient déstructuré toute symétrie
des repères et la hiérarchisation des ensembles bâtis, au point d'accélérer le
processus de dénaturation de la cité, entravant ainsi l'harmonieuse répartition
urbaine rationnelle, cohérente et fonctionnelle. Dans l'extension initiée vers
ce cap des hauteurs menant au territoire de la commune de Bendjerrah, l'on
projette l'occupation des bas contreforts, au pied du mont de la Mahouna, dont
les reliefs, à solide morphologie, se prêtent aussi à un reboisement intensif
et à une haute qualité d'agencement sylvestre. Cette esquisse futuriste soulève
tant d'appréhensions.
En cela, l'édilité initiée et le civisme averti se doivent être à l'avant-garde
dans les approches de conception des variantes de création de segments
attractifs et de vecteurs multi dimensionnels, d'une bonne occupation des sols
donnant naissance à des infrastructures modelées, à haute esthétique
architecturale, consolidées par des liaisons durables et cohérentes, sans
découpe sur les espaces destinés à la dispersion des flux d'échanges et à
l'aération de la cité ou son oxygénation à travers une densification des
espaces verts. L'amélioration du cadre de vie du citoyen passe inexorablement
par la promotion de son environnement urbain dans une application stricte et
sans démesure ni discrimination ni populisme, des règles régissant la matière
urbanistique.
Adossée à une participation citoyenne, cette action demeure l'apanage des
technocrates de la filière, consciencieusement prévoyants et imprégnés des
concepts évolutifs sur les valeurs tissulaires et réticulaires, dans un projet
prometteur et avec ses esthétiques recherchées.
Aujourd'hui et malgré le consistant arsenal juridique dont on dispose,
l'équipage a montré ses limites, en occultant la créativité. Avec des réflexes
surannés, l'on se complait dans l'exécution de la fonctionnalité routinière
sans projection futuriste d'objectifs communautaires ni l'intensification de l'action
urbaine, comme catalyseur de l'essor d'un réel environnement durable et cette
passivité ostensible ne fait que favoriser la descente aux enfers, dans un
bouleversement de toute la cohésion de l'urbanisme.
A vouloir rechercher et disséquer la flamme innovatrice, la boîte de
Pandore nous déçoit par des jaillissements de dysfonctionnements complexes de
compromissions scandaleuses et au lieu d'instrumentaliser les compétences à
l'unisson, l'on se confine dans l'étroitesse qui mène vers l'inéluctable négativisme,
où se compilent la léthargie, la stérilité et les louvoiements. Et dire que
nous évoluons vers un renouveau national et que nous disposons de capacités
pour réaliser, à l'horizon 2015, les Objectifs du Millénaire pour le
Développement (OMD), parmi les nations émergentes.
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Posté Le : 29/03/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Menani Mohamed
Source : www.lequotidien-oran.com