La commune de Medjez Amar dont le centre est implanté sur la RN 20, à une quinzaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya, a la particularité d'englober des agglomérations et mechtas parsemant tout son territoire à vocation agro-pastorale et aspire malgré cette complexité géographique, à mettre toute la rigueur pour rattraper le retard dans la mise en oeuvre de son programme de développement local. A titre indicatif, cette commune avait bénéficié en 2007 d'une enveloppe financière de l'ordre de 29,8 millions de dinars au titre de neuf opérations inscrites sur le PCD et l'état de procédure enregistre l'achèvement de trois projets et que les deux tiers restants seraient en cours d'exécution à ce jour. Ce constat dans la consommation des crédits alloués annuellement et la lente cadence des réalisations sont l'expression de la grande inertie qui semble affecter le programme de développement de cette commune où s'étaient cumulées les insuffisances alarmantes des précédentes échéances. Outre les mechtas de Sidi Maamar, Bellagha, Sedadka, Béni-Addi et El-Batouma entre autres, qui connaissent des difficultés de désenclavement, d'AEP et d'électrification rural, les centres urbains de Medjez Amar, Salah Serfani, Doghmane Mohamed Agabi, Salah Salah, nécessitent une opération de grande envergure sur les volets de l'hydraulique, la santé, l'amélioration urbaine, la construction scolaire, l'habitat et autres équipements pour les activités sportives et de la jeunesse. En assistant à la séance de travail présidée par M. Hamdi Belgacem, wali de Guelma, au siège de la daïra d'Aïn Hassainia jeudi dernier, les représentants de la société civile de Medjez Amar avaient exprimé une doléance autant insolite qu'innocente en formulant : «compensez-nous nos droits non obtenus aux cinq années précédemment échues». Dans ce conclave où l'on discute de crédits alloués sur les PCD, cette déclaration intempestive mais aussi pertinente paraît dénuder la léthargie ambiante dans les différents programmes du développement communal et c'est dans un appel à souscrire dans le creuset de la bonne gouvernance que le chef de l'exécutif avait invité les élus à soumettre à la wilaya des propositions raisonnables appuyées par des rapports d'opportunité et des études de faisabilité, pour peu aussi qu'elles cadrent avec les limites des potentialités financières allouées par l'Etat. Il affirma en substance que son rôle est de faire respecter les priorités fixées dans l'action du gouvernement envers les citoyens tout en veillant à asseoir une dynamique efficiente d'un développement durable dans un équilibre adapté entre les 34 communes que compte la wilaya. Le wali de Guelma qui était accompagné du président de l'APW, du chef de la daïra d'Aïn Hassainia et du DPAT, avait eu droit à une «handing ovation» lorsqu'il soutenait que l'année 2008 sonnera l'ère du gaz de ville pour toutes les communes de la daïra dont Medjez Amar, qui sont inscrites aux premières pages de l'agenda de la DMI. Enfin, en matière d'équipements du secteur de la Jeunesse et des sports, le chef de l'exécutif avait pris en charge d'examiner ce volet en concertation avec les structures concernées, notamment au sujet du stade au profit de l'équipe locale de football ainsi que l'éventuelle projection de doter la commune d'un centre culturel ou une maison de Jeunes. Si la verve de nos élus favorise parfois l'emportement dans un étalage ambitieux et utopique, il y a aussi la raison qui impose la réflexion et la pondération à mettre en oeuvre un ensemble d'actions graduellement et méthodiquement réalisables. Les priorités sont connues et les pouvoirs publics ont toujours assuré leur financement.
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Posté Le : 27/01/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Menani Mohamed
Source : www.lequotidien-oran.com